Les pays d´Asie ont envoyé en 2008 1,3 million de jeunes étudier hors de leur pays d´origine (en hausse de 29,4 % sur cinq ans), soit deux fois plus que les Européens, relégués en deuxième position avec un effectif dont la progression stagne (1,8 %), en dépit de programmes incitatifs comme Erasmus.
Le nombre total d´étudiants en mobilité a progressé de 24 % entre 2003 et 2008 pour atteindre 2 893 280 personnes. Parmi ceux-ci, la Chine est le pays au monde qui fournit le plus gros contingent.
C´est le premier pays d´origine des étudiants étrangers aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et en Allemagne. En France, elle fournit le deuxième contingent après le Maroc. Le nombre d´étudiants chinois, selon les chiffres communiqués par Campusfrance – l´Agence nationale pour la promotion de l´enseignement supérieur français à l´étranger – a augmenté de 95,5 % (de 10 665 à 20 852) entre 2003 et 2008 jusqu´à représenter quasiment un étudiant étranger sur dix. Dans le même temps, les effectifs d´étudiants marocains ont diminué de 22,5 %. L´augmentation est encore plus significative pour le Vietnam : 113,5 % avec un effectif qui est passé de 2 404 à 5 133 étudiants.
L´Hexagone n´est que la sixième destination choisie par les étudiants asiatiques, qui lui préfèrent les États-Unis (394 800 en 2008, soit une hausse de 13,8 % entre 2003 et 2008), l´Australie (176 628 et 34,4 %) le Royaume-Uni (144 023 et 52,1 %) le Japon (117 692 et 47,1 %) et l´Allemagne (55 000 – l´évolution ne peut être mesurée pour cause de modification dans la collecte des données).
En France, le contingent asiatique a augmenté de 54,2 %, ce qui la maintient juste devant la Corée du Sud. La capacité d´accueil de ce dernier pays a explosé : il a reçu en 2008 presque autant d´étudiants asiatiques que la France avec une progression de 463 % sur cinq ans. L´Afrique est le troisième fournisseur d´étudiants étrangers : 315 518 en 2008 (soit la moitié du contingent européen), et un effectif en hausse de 10,5 % entre 2003 et 2008, hausse trois fois moindre que celle de l´Asie (29,4 %), mais cinq fois supérieure à celle de l´Europe.
Sylvette Figari