A la suite des derniers mouvements des insurgés en Libye, un
important déploiement des unités nationales tunisiennes terrestres et aériennes
a été opéré dans l’ensemble de la zone frontalière, et notamment aux postes de
Dehiba et Ras Jdir, où l’accès est pour le moment strictement réglementé.
Néanmoins, les trafics et flux de contrebandiers associés ne sont eux pas
interrompus, rapporte Geos, le spécialiste de la gestion des risques. Seuls les
journalistes et les familles désireuses de revenir en territoire libyen ont été
autorisés de passage ; dans l’autre sens, les blessés se voient seuls bénéficiaires
de ce droit de passage. « La situation sécuritaire est néanmoins
globalement satisfaisante, puisque les camps de réfugiés commencent à se
dépeupler, à l’image de celui de Dehiba, qui est désormais vide », précise
Geos. Pour autant, le trafic de carburant est toujours conséquent entre les deux
pays et les véhicules de contrebande effectuent plusieurs trajets quotidiens.