L’expansion économique dans les marchés en forte croissance devrait accélérer pour atteindre 6 % en 2014 contre 4,7 % en 2012, selon les prévisions publiées par le cabinet d’audit Ernst & Young le 18 avril. Zone par zone, voici les pincipales tendances que relève le cabinet d’audit et de conseil :
Amérique latine : Mexique et Chili en tête
Selon cette étude, la croissance du Mexique et du Chili a progressé plus fortement en 2012 et les deux pays continuent sur leur lancée en 2013. Le Mexique bénéficie de barrières tarifaires peu élevées. Le secteur mexicain le plus tourné vers l’exportateur, soit les matériels de transport (équipement de transport, véhicules de transport) a connu les meilleurs résultats parmi l’ensemble des marchés à croissance rapide.
S’agissant du Brésil, la reprise est plus fragile avec une croissance qui est tombée à 1 % l’an dernier. Le Brésil souffre depuis plusieurs années d’un cours de change trop élevé de sa monnaie et a subi à une nouvelle appréciation du réal, allant jusqu’à susciter des accusations de guerres de devise. Même avec des taux d’intérêt à un niveau exceptionnellement bas, les taux demeurent plus élevés que ceux de la majorité des économies en forte croissance, attirant les investisseurs internationaux à la recherche de retour sur investissement plus élevés. Dans ce contexte, Ernst & Young table sur des prévisions de croissance pour le Brésil de 3,1 % pour cette année, contre 3,9 % initialement prévus, mais s’attend à ce que l’économie brésilienne se redresse dans le courant de l’année.
Europe : la Turquie se dégage
En parallèle, la faible demande de la zone euro freine toujours l’Europe émergente. Cependant la Turquie bénéficie de sa position géographique stratégique et l’intégration économique booste l’activité en Afrique.
Les pays émergents au Moyen-Orient développent leurs échanges commerciaux avec les autres marchés à croissance rapide, témoignant de la hausse de la demande dans ces marchés.
En Asie, alors que la reprise en Corée du Sud a été contrastée, la croissance chinoise est, elle, sur le point d’accélérer de 8,2 % cette année à 8,5 % en 2014. La récente faiblesse du yen a affecté la compétitivité de plusieurs pays vis à vis des produits japonais, notamment de la Corée du Sud et de la Chine, des pays qui effectuent de nombreux échanges commerciaux avec le Japon. L’Asie du Sud-Est a abaissé de nombreuses barrières tarifaires ces dernières années.
« Les marchés en forte croissance ont connu un bon démarrage cette année et il est à prévoir que celui-ci se poursuive tandis que les risques de baisse de la croissance s’éloignent », conclut Alexis Karklins-Marchays, responsable du département marchés émergents d’Ernst & Young.
V. A.
Pour en savoir plus
Consulter l’étude complète de Ernst & Young dans le fichier PDF attaché à cet article