Lors de la présentation, le mercredi 2 mars, de ses résultats annuels 2010, la Compagnie française d´assurance pour le commerce extérieur (Coface) a annoncé un recentrage de sa stratégie sur l´assurance-crédit, son cœur de métier, en même temps qu´un retrait progressif des services « à faible valeur ajoutée » et un maintien dans l’affacturage uniquement à travers les filiales d´affacturage les plus rentables, telles qu´en Allemagne ou en Pologne. La filiale de Natixis a, en outre, indiqué l´arrêt de son projet d´agence de notation européenne.
Cette réorientation stratégique, présentée par Jean-Marc Pillu, directeur général depuis décembre dernier en remplacement de Jérôme Cazes (qui avait quitté la Coface en raison de divergences avec l´actionnaire), doit permettre de « financer un développement profitable, autonome et cohérent ». La Coface avait considérablement développé ses services de credit management sous l’impulsion de Jérôme Cazes ces dix dernières années (information, gestion de créance, gestion du poste clients…). « Le recentrage autour de l´assurance-crédit, la poursuite de l´accompagnement de nos clients et les efforts de rationalisation internes permettront d´améliorer encore les performances de Coface », a souligné Jean-Marc Pillu.
En 2010, l´assureur-crédit français a renoué avec les bénéfices. Son chiffre d´affaires consolidé a atteint 1,622 milliard d´euros, soit une hausse de 3,8 % comparé à 2009. Les moteurs de la croissance se trouvent du côté de l´assurance-crédit (80 % de l´activité) et de l´affacturage : la première a vu son chiffre d’affaires croître de 4,9 %, à 1, 311 milliard d´euros, et la deuxième de 18,7 %, à 121 millions, tandis que le chiffre d’affaires des services a accusé une baisse de 10,2 %, à 190 millions d´euros.
Autre nouvelle positive, la forte baisse, de 45 points, du ratio de sinistralité (montant des sinistres sur montant des primes encaissées), qui s’est établi à 53 % (98 % en 2009). Quant au bénéfice net, il s´est établi l´an dernier à 61 millions d´euros, après une perte de 163 millions en 2009. Ce qui, avec l´augmentation de capital de 175 millions d´euros par Natixis en mars 2010, a permis de renforcer la solidité financière, estime l´assureur-crédit.
N.L.