Fin mai, le Japon a engagé son quatrième plan de relance depuis octobre dernier. Au total, ce sont 210 milliards d´euros qui vont être dépensés, soit 5 % du PIB. Ils vont se répartir en quatre mesures phares.
Le montant le plus important, 80 milliards d´euros, est affecté à un soutien à l´investissement par l´avancement du calendrier de travaux publics dans le ferroviaire, le portuaire, ou l´aéroportuaire comme l´aéroport de Tokyo-Haneda. S´y ajouteraient des projets «verts» comme la circulation à vélo dans les villes ou l’assainissement des eaux en zones rurales.
50 milliards d´euros seront affectés à la revitalisation des économies locales, avec notamment un fonds à destination des collectivités locales pour revitaliser l´emploi et entamer des travaux publics.
40 milliards d´euros sont destinés à des mesures sociales diverses dont une subvention de 8 000 euros par emploi maintenu et prise en charge par l´Etat d´au moins 50 % du salaire d´un salarié mis au chômage technique).
Enfin, une somme identique est consacrée à des soutiens aux ménages. Outre le versement de nouvelles allocations familiales et la réduction du tarif des péages routiers entre Tokyo et Osaka, la mesure phare, dotée de 15 milliards d´euros, consiste en chèques aux ménages.
Si les marchés publics sont encore assez fermés aux entreprises étrangères, en revanche les biens de consommation français se sont déjà adaptés aux chèques. C´est ainsi que fleurissent les packs de 8 vins français à 12 000 yens (90 euros, soit le montant du chèque pour un adulte). Même Louis Vuitton propose des pochettes cadeaux à 12 000 yens.
Jean-François Tournoud