Depuis la première mission en Iran (22 au 26 mai 2016) de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME, ex-CGPME), à laquelle était convié Le Moci *, Denis Vaillant, le président de l’Union des syndicats des PME du caoutchouc et de la plasturgie (Ucaplast), n’a de cesse d’y étoffer le réseau de son organisation professionnelle **. Quelques voyages après – le dernier, la semaine dernière à l’occasion de la deuxième édition de l’International Conference and Exhibition on Masterbatch and Polymer Compounds (Téhéran, 13-14 février) – l’enthousiaste patron de l’Ucaplast se prépare déjà à participer à la deuxième mission de la CPME en Iran, prévue fin juin-début juillet. Avec de nombreux projets.
« Les Iraniens ont un besoin réel de mise à niveau en matière de connaissance et un peu de matériel. Des techniques appliquées en Europe depuis vingt ans, comme les produits bi-matières ou les surmoulages, y sont encore inconnues. », livre au Moci Denis Vaillant, qui envisage d’organiser « des rencontres directes entre ses membres » et des sociétés iraniennes pendant la future mission de la CPME.
Dernièrement, du 13 au 17 février, le président de l’Ucaplast était invité par l’Institut iranien des polymères et de la pétrochimie (IPPI), dépendant du ministère iranien des Sciences, de la recherche et la technologie. Un déplacement fructueux, puisque l’IPPI et l’Ucaplast ont décidé de monter un dispositif d’échanges d’ingénieurs et de techniciens. Une fois le contenu précisé, l’accord, qui est encore verbal, sera signé officiellement vers le milieu de l’année.
Les investissements des constructeurs automobiles français
Accompagné d’un membre du conseil d’administration de son organisation professionnelle, Jean-Maurice Beurrier, ingénieur plastique et caoutchouc, ancien directeur du Cetim de Nantes, Denis Vaillant s’est aussi rendu au sud dans l’Azerbaïdjan iranien, à Tabriz, troisième ville du pays, pour visiter le complexe pétrochimique de polymères qui se situe près d’une raffinerie de pétrole.
Autres visites remarquables, celles de quatre usines de transformation plastique de Karaj, une ville dortoir à 30 kilomètres à l’ouest de Téhéran, où sont également installées nombre d’usines. Répondant au Moci qui s’étonnait de l’invitation de l’IPPI, le président de l’Ucaplast a répondu que « vraisemblablement l’institut cherchait à informer sur ses compétences et ses performances, alors que Peugeot et Renault ont montré leur grand intérêt pour le pays ». PSA a ainsi renoué avec son ancien partenaire Iran Khodro pour réaliser sur place des Peugeot 208, 2008 et 301 dès le second semestre 2017. Pour sa part, Renault, qui est toujours resté dans le pays, a prévu d’ouvrir une nouvelle usine en 2018 pour augmenter de 155 000 unités le nombre de véhicules produits.
François Pargny
** Iran / France : comment l’Ucaplast va coopérer avec son homologue iranien dans le secteur plastique
Pour en savoir plus :
Ucaplast : www.ucaplast.fr/
Pour prolonger :
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