Levée des sanctions internationales contre l’Iran oblige, à partir de février prochain, les navires porte-conteneurs en partance du port du Havre pourront à nouveau faire escale dans les ports iraniens. La compagnie maritime nationale iranienne spécialisée dans le transport des conteneurs HDASCO Line propose ainsi une nouvelle offre commerciale entre Haropa-Port du Havre et de nombreux ports iraniens et irakiens.
HDASCO Line (Hafez Darya Arya Shipping Company), également appelée « HDS lines », est la filiale du groupe IRISL (Islamic Republic of Iran Shipping Lines). Cette annonce a été faite aujourd’hui 18 janvier par Haropa dans un communiqué.
Ce nouveau service maritime offrira des transit-times « très compétitifs », précise Haropa dans un communiqué. Il faut ainsi compter à titre d’exemple 19 jours entre Le Havre et Bandar Abbas, ville portuaire iranienne située au bord du golfe Persique. Ce service touchera les ports suivants : Bandar Abbas, Asaluyeh, Bandar Iman, Khomeini, Busher et Khorramsharh en Iran et le port de Um Qasr en Irak. Le service desservira en outre Malte/Khor Fakkam/Jebel Ali/Xingang/Busan/Qingdao/Shanghai/Ningbo/Yantian/Port Kelang. Les escales seront réalisées au Havre tous les mardis au Terminal de France (TDF) et opérées par la Générale de manutention portuaire (GMP).
Avant l’embargo, les navires porte-conteneurs iraniens faisaient escale dans le port du Havre chaque semaine entre 2006 et 2009, pour la desserte des principaux ports iraniens. « C’est une grande opportunité qui s’offre aux importateurs et exportateurs français qui souhaitent développer leurs échanges avec l’Iran », a déclaré Jean-Marc Peltier, directeur des lignes de l’agence du Havre de Worms Services Maritimes, l’agent en France de HDASCO Line, cité dans le communiqué. « Ce pays, qui compte environ 80 millions d’habitants, a-t-il ajouté constitue un marché à fort potentiel, en particulier dans les secteurs de la chimie, l’agroalimentaire (farine, lait etc.), les cosmétiques, l’électroménager, la grande distribution et bien sûr la filière automobile ainsi que celle de l’industrie Oil & Gas ». Et de conclure : « Dans un contexte de ralentissement des échanges internationaux avec les partenaires d’Asie traditionnels, les perspectives que représente le marché iranien sont particulièrement bien venues ».
V. A.