A la veille de l’entrée en vigueur du nouveau brevet unitaire européen, prévue le 1er juin, l’Inpi (Institut national de la propriété intellectuelle) vient de publier son palmarès des 50 premiers déposants de demandes de brevets publiées pour l’année 2022, un bon baromètre du dynamisme de la R&D française. Comme les années précédentes, les grands groupes et les poids lourds de la recherche publique trustent les premières places mais trois ETI se distinguent et de nouveaux acteurs font leur entrée dans ce classement.
Parmi les faits marquants de ce palmarès des 50 premiers déposants, malgré la domination des grands groupes et organismes de recherche, trois ETI (entreprises de taille intermédiaire) sont présentes en 2022.
GTT (Gaztransport et Technigaz), société d’ingénierie navale des Yvelines, spécialisée dans la conception de systèmes de stockage et de transport des gazs liquéfiés, gagne 7 places pour atteindre la 23e place du classement (57 demandes de brevets). Une habituée de ce classement.
Egalement habituée, le groupe Soitec, spécialiste de la production de matériaux semi-conducteurs, se hisse à la 30e place (+ 5 places) avec 30 demandes de brevets. Il est régulièrement présent dans ce top 50 depuis 2004.
En revanche, Pfeiffer Vacuum SAS, spécialiste des technologies du vide, fait son entrée dans ce top 50 à la 37ème place, avec 28 demandes.
Un top 20 dominé par les gros déposants
Le top 20 de ce palmarès de l’INPI est dominé par les très gros déposants -dont beaucoup d’entreprises privées et quelques acteurs publics-, plus de 100 demandes dans l’année, avec une forte représentation des industriels de l’automobile, de l’aéronautique et des NTIC.
Safran, Stellantis et le CEA (commissariat à l’énergie atomique) constituent le podium de l’édition 2022 avec respectivement 931, 924 et 672 demandes publiées à l’INPI. A noter que le CEA a grimpé d’une place, ravissant la troisième à Valéo (543).
Le groupe L’Oréal a également progressé, de la 8ème à la 5ème place avec 475 demandes. Suivent le CNRS 6ème (354), Renault Group (344), Air Liquide ex. aequo avec Thales (213), et enfin Forvia -nouveau nom de Faurecia- à la 10ème place (210), qui coiffe au poteau Airbus, relégué à la 11ème place avec 207 demandes.
Quelques progressions sont à noter dans le Top 20 : si Orange conserve sa 12ème place (206), ses deux suivants progressent d’une place avec dans l’ordre STMicroelectronics (198) et Michelin (186), qui devancent IFP énergies nouvelles (167). Également en progrès, Saint Gobain (161) et Alstom (154), 16ème et 17ème, qui gagnent une place chacun, et devancent Arkema (129) et Continental (115). Enfin, groupe Seb grimpe d’un rang à la 20ème place et 86 demandes.
Les nouveaux entrants au top 50
–Nexans: 32e place
–Pfeiffer Vacuum SAS: 37e place
–SNCF : 39e place
–Institut polytechnique de Grenoble : 40e place
–Kuhn Group SAS: 40e place
–Aix-Marseille Université : 43e place
–Banks and Acquirers International Holding (enseigne « Ingenico »): 47e place
–LVMH Recherche : 47e place
–Université de Montpellier : 49e place
–Nexter Group : 50e place
Les acteurs de la recherche publique progressent
A noter également la présence en hausse des organismes de recherche publics, dont 15 sont présents à ce top 50, soit trois de plus que dans la précédente édition.
Outre les poids-lourds que sont le CEA, le CNRS et l’IFP, déjà cités dans les 20 premiers, on note 4 nouveaux entrants : SNCF (39ème, 27 demandes), Institut polytechnique de Grenoble (40ème, 26 demandes), Aix-Marseille Université (43ème, 24), Université de Montpellier (49ème, 21).
Ils rejoignent EDF (24ème, 55 demandes), l’Université Claude Bernard Lyon 1 qui gagne 21 places (24ème avec 55 demandes), l’Inserm qui gagne 5 places (28ème, 48), l’Université de Grenoble (30ème, 43), l’Université de Bordeaux (31ème, 37), Naval Group (43ème, 24), Sorbonne Université ((45ème, 23) et Université de Paris-Saclay (50ème ex. aequo avec Nexter, 20).
C.G
Le tableau complet du classement Inpi 2022 est dans le document joint à cet article. Cliquez ci-après