L’innovation se joue-t-elle de la crise ? Le fait est que la tendance aux dépôts de demande de brevets reste dynamique en France, voire en progression de la part des 20 plus gros déposants, comme en témoigne le classement des 20 plus gros déposants publié le 5 avril par l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), où figurent bien placés les deux constructeurs automobiles tricolores (voir le tableau dans le fichier attaché à cet article).
Ainsi, dans le trio de tête, PSA Peugeot
Citroën conforte sa place de leader avec 1 348 demandes de brevets publiées en 2012, en hausse de près de 9 % (1 237
en 2011). Profitant d’une légère baisse
du groupe Safran qui passe de 573 demandes publiées en 2011 à 556 en 2012, le
Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) poursuit sa
progression (+ 3,8 %) et atteint le deuxième rang du palmarès avec 566 demandes publiées
en 2012 (545 en 2011).
Parmi les très fortes progressions, le groupe Renault
remonte au 8ème rang avec 341 demandes publiées (+40%). France Telecom enregistre également une importante
progression, de 84 demandes publiées en 2011 à 241 en 2012 et progresse ainsi
de la 20ème à la 13ème place de ce palmarès. Mais la plus
forte progression du classement est réalisée par General Electric Company, qui
passe de 27 à 275 demandes publiées en un an, soit une ascension du 47ème
au 10ème rang.
Selon l’INPI, les vingt premiers déposants de
brevets ont déposé plus de 41% des demandes de brevets publiées en 2012 (contre
38% en 2011). Malgré la crise qui touche le secteur automobile, les premiers déposants restent les
entreprises de ce secteur,suivi des principaux secteurs industriels :
l’aéronautique, les télécommunications, l’électronique, la cosmétique, la
chimie et l’énergie. Mais les organismes de
recherche progressent également, comme en témoigne le CEA déjà cité, mais aussi le CNRS qui se place au 5ème rang (383) et dl’IFP Energies
Nouvelles au 17ème rang (147).