Après l’Ukraine, InfraNum, qui regroupe 220 entreprises spécialistes du très haut débit, met le cap sur la Libye. Dans le cadre d’une mission organisée par Business France, son président a signé le 26 novembre à Benghazi, en marge d’un forum d’affaires, un accord de coopération portant sur le redéploiement de la fibre.
L’accord signé la semaine dernière, en marge d’un forum d’affaire organisé par Business France, par Philippe Le Grand, président de la fédération professionnelle InfraNum, avec le Fonds de développement et de reconstruction de la Libye, confirme la dimension internationale que souhaite désormais prendre cette structure créée en 2012 pour accompagner le Plan France Très Haut Débit. Concrètement, la filière tricolore s’engage à reconstruire et moderniser les réseaux de fibre (FTTx), la 5G ainsi que les datacenters de la Libye.
Marqué par des conflits et des catastrophes naturelles comme les inondations de Derna en 2023, le pays travaille aujourd’hui à sa reconstruction. Doté d’une première enveloppe de 2 milliards de dollars, le Fonds de développement et de reconstruction, abondé par la Banque centrale Libyenne, prévoit de consacrer d’importants montants à la rénovation des infrastructures numériques. Le responsable du fonds libyen, Belkacem Khalifa Haftar, était présent au forum d’affaires Ambition Africa organisé par Business France les 19 et 20 novembre.
Demande de Fasep
« L’accord signé avec le Fonds de développement et de reconstruction de la Libye pose les bases d’une coopération plus large entre un consortium d’entreprises d’InfraNum et les acteurs locaux libyens, a déclaré Philippe Le Grand. La qualité de l’accueil réservé à la France, les liens historiques de notre pays en Afrique et notre expérience en matière d’infrastructures numériques sont des atouts majeurs pour répondre aux besoins criants du pays, notamment en termes de compétences. ».
La filière a d’ores et déjà lancé une série d’initiatives afin de soutenir la Libye dans ses projets de reconstruction. A savoir : un webinaire quotidien pour informer ses membres des opportunités de marché, l’identification des entreprises qui intégreront le consortium, la préparation d’une demande Fasep (Fonds d’aide au secteur privé, géré par le Trésor français) pour financer les études préliminaires, ainsi que la planification d’une nouvelle mission en Libye, début 2025.
Alors que la plan France Haut débit doit s’achever l’an prochain, la filière confirme avec ce nouvel accord sa volonté d’aller chercher des relais de croissance à l’international.
Sophie Creusillet