Le constructeur français d’avions militaires et de jets privés Dassault Aviation et son partenaire indien Reliance ont lancé la construction d’une usine commune en Inde, Dassault Reliance Aerospace Limited (DRAL), qui sera située sur le parc aéronautique de Nagpur, dans l’État du Maharashtra, à l’ouest du pays.
Eric Trappier, P-dg de Dassault Aviation et Anil D. Ambani, président du groupe Reliance, fondé par son défunt père Dhirubhai Ambani, ont posé le 27 octobre la première pierre de la future usine (notre photo).
Le groupe Reliance occupe une position dominante dans les secteurs des télécommunications, de l’énergie, des infrastructures, des services financiers, des médias et du divertissement en Inde. Cette coentreprise, détenue à 51 % par Reliance Infrastructure et à 49 % par Dassault Aviation, produira plusieurs pièces dans le cadre de l’exécution des obligations d’offsets (compensations) liées au contrat d’acquisition de 36 Rafale signé entre les deux pays en septembre 2016.
Un investissement direct étranger (IDE) d’un montant « inégalé » de plus de 100 millions d’euros
Située à proximité de l’aéroport international de Nagpur, la future usine dans laquelle Dassault Aviation a investi plus de 100 millions d’euros produira également des pièces pour son avion d’affaires, le Falcon 2000. Il s’agit, selon un communiqué commun de Dassault Aviation et Reliance, du « plus important investissement étranger dans une même localisation en Inde dans le domaine de la défense ».
« Le partenariat entre Reliance et Dassault permettra des transferts technologiques de haut niveau et fera de l’Inde une référence majeure dans la chaîne d’approvisionnement globale aéronautique, Dassault Aviation et Reliance s’emploieront à soutenir pleinement les politiques « Make in India » et « Skill India » du Premier ministre Modi, et à accélérer la mise en place de l’autosuffisance de l’Inde dans le domaine aérospatial », a indiqué Anil D. Ambani, cité dans le communiqué.
L’usine, précise le communiqué, « formera des milliers de personnes qualifiées dans l’assemblage et l’intégration aéronautique », et ajoute encore le communiqué, celle-ci « attirera et accueillera également un écosystème de plus de 200 micros, petites et moyennes entreprises, qui répondront aux besoins de fabrication de pièces et composants pour Rafale et Falcon ».
Desk Moci
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