Jean-Claude Volot, vice-président du Medef chargé de l’exportation et des filières : « Les entreprises n’investissent pas assez, est-ce que c’est la faute de l’Etat ? De vous à moi, on n’a pas une part de responsabilité là-dedans, non plus ? » s’est exclamé l’ancien Commissaire à l’internationalisation des entreprises et patron du groupe Dedienne lors d’une table-ronde sur « Faire gagner la France » organisée lors de l’université du Medef, le 29 août, et à laquelle participait Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. « Il faut pour l’unité de ce pays qu’on commence à comprendre que les choses se font tous ensemble » (voir aussi notre article de Une dans la Lettre confidentielle d’aujourd’hui).
Michel Barnier, Commissaire européen en charge du Marché intérieur et des services : « Que l’Europe cesse d’être l’idiot et le naïf du village mondial, les autres pays n’ont pas de scrupules ». Déclaration le 29 août, à l’université du Medef, lors d’une table-ronde avec Emma Marcegaglia, l’ancienne patronne des patrons italiens aujourd’hui présidente de Business Europe. Et de poursuivre devant un public conquis : « Nous n’avons pas de politique industrielle européenne. Le jour où elle existera, la politique de la concurrence s’adaptera ».
Pascal Lamy, ancien directeur général de l’OMC : « Cette idée relayée aussi bien par Nicolas Sarkozy que par Arnaud Montebourg s’apparente au jeu du bonneteau. L’Europe, comme le vérifie régulièrement l’OMC, se protège aussi bien que les économies comparables ». Extrait d’une réponse aux Echos, dans une interview parue le 30 août, lui demandant s’il partage l’analyse selon laquelle en Europe –hors Allemagne-, le manque de croissance est due à « une vision naïve sur le plan commercial ». Dans la même interview, l’ancien Commissaire européen au Commerce, proches des socialistes (tendance sociaux démocrates), désormais disponible, déclare : « Je n’ai pris aucun engagement. Je veux prendre mon temps et goûter ces quelques moments de liberté ».