Clélie Nallet : « Les classes moyennes en Afrique sont peu ou pas engagées dans la politique, l’enjeu est pour elles de gravir l’échelle sociale », a expliqué la chercheure associée au Lam (Les Afriques dans le Monde, Science Po Bordeaux), lors d’un débat public, organisé par l’Institut français des relations internationales (Ifri), le 19 novembre, sur « l’Afrique des consommateurs » (à cet égard, accéder à l’article du Moci en cliquant ici). « La politique est ainsi perçue comme dangereuse et on préfère rester en marge, ce qui explique que la classe moyenne n’a pas d’influence sur l’évolution politique d’un pays », a renchéri Hélène Quénot-Suarez, chercheure associée au programme Afrique subsaharienne de l’Ifri. Avec une exception, toutefois, a pointé Fabrice Sawegnon, directeur de l’agence Voodoo Communication à Abidjan en Côte d’Ivoire : les jeunes étudiants, qui appartiennent à la classe moyenne, ont, selon lui, « joué un rôle majeur dans la révolution au Burkina Faso », au terme de laquelle a été renversé le président Blaise Compoaré.