Ils ont dit (accès gratuit) : P. Gattaz, T. O. Elumelu

Pierre Gattaz, président du Medef : « Je suis prêt à répondre à toutes vos questions, sauf celles relatives à Emmanuel Macron », s’est exclamé Pierre Gattaz en ouverture de sa conférence de presse, peu après son discours d’ouverture, le 30 août, vers 16 heures, à l’Université d’été du Medef. Peine perdue, l’intéressé s’apprêtait à officialiser sa démission, le patron du Medef n’a pu que faire face à un flot de demandes de réactions face au départ annoncé du ministre de l’Économie, le plus populaire du gouvernement dans les milieux d’affaires. Pierre Gattaz a néanmoins trouvé le temps de réagir aux annonces françaises concernant la menace d’arrêt des négociations transatlantiques de libre-échange (Lire au sommaire de la LC : UE / États-Unis : la France confirme son scepticisme sur les négociations du TTIP / TAFTA). Là-dessus, le patron des patrons a été clair : « Nous sommes pour continuer cette négociation », il faut « garder cet objectif » de conclure un accord qui sera, à ses yeux, « porteur de croissance », et dont les bénéficiaires « seront les PME et TPE ».

Tony O. Elumelu, président de Heirs Holdings : Pour lui, la France est « un ami de longue date de l’Afrique », bien sûr « très proche de l’Afrique francophone ». Mais l’homme d’affaires nigérian, qui a lancé une fondation pour financer 10 000 startups à travers toute l’Afrique et s’exprimait en anglais à la plénière d’ouverture de l’Université d’été du Medef, le 30 août, a salué le fait que Pierre Gattaz, le président du Medef, a emmené une délégation de 50 entreprises au Nigeria en octobre 2015*. « C’est le commencement », a estimé Tony Elumelu, qui a noté « qu’une telle visite ne s’était jamais produite au Nigeria auparavant ». Et d’assurer aux centaines de patrons français présents à cette plénière que « nous avons besoin de nouveaux partenariats économiques en Afrique », que « nous avons de nouveaux leaders économiques qui veulent agir » pour le développement de leurs pays, et que dans ce contexte, « nous voulons que la relation entre l’Afrique et la France continue ».
*Lire dans une précédente édition de la LC : Afrique/Medef : pour son premier voyage sur le continent, Pierre Gattaz choisit le géant anglophone nigérian