Un chiffre d’affaires en hausse pour 41% des PME et ETI exportatrices interrogées -soit 3 point de plus que l’an dernier (37% en 2013)-, des marges supérieures ou égales à celles du marché français pour 61% des entreprises : les principales tendances dégagées par la deuxième enquête l’Observatoire des PME exportatrices de la Chambre de commerce et d’industrie Paris Île de France (CCI P IdF) donnent des signaux plutôt positifs sur les perspectives d’activité à l’international. Ils « traduisent le dynamisme des entreprises franciliennes exportatrices » estime la CCI PIdF dans un communiqué.
Cette enquête a été menée auprès de 800 entreprises indépendantes franciliennes exportatrices de moins de 5 000 salariés du 28 janvier au 28 février 2015. Ces PME & ETI sont issues de cinq secteurs : agro-alimentaire, biotech, mécanique, services aux entreprises, TIC et autres.
L’export est aussi une orientation forte dans le tissu économique francilien, et qui semble s’enraciner. Ainsi, selon les résultats de cette enquête, les deux tiers des sociétés interrogées exportent régulièrement, un chiffre stable par rapport à l’enquête précédente. Plus de la moitié -58%- font plus de 20% de leur chiffre d’affaires à l’export et 32% y réalisent plus de 50%. Certains secteurs apparaissent toutefois plus internationalisés que d’autres à l’instar du secteur biotechnologies, où quelque 44% des entreprises font plus de 50% de leur activité à l’export, le meilleur score de tous les secteurs.
L’Europe en tête, mais 120 destinations recensées au total
L’Europe reste en tête du Top 5 des destinations des exportateurs franciliens « notamment en Belgique et en Allemagne », relève encore la CCIP IdF, qui observe toutefois une « grande diversité de destinations -plus de 120 pays cités -avec une différenciation par secteur ». Les entreprises de l’agro-alimentaire travaillent d’avantage vers l’Europe et l’Asie du Sud-Est. Les biotech sont orientées Europe, Maghreb, Etats-Unis et Japon. Dans la mécaniquel’Europe, le Maghreb, la Chine, le Sénégal prédominent. Pour les services aux entreprises, ce sont les pays européens frontaliers, mais aussi les États-Unis, l’Asie du Sud-Est et la Russie qui sont les premiers débouchés. Enfin, dans les TIC, sont servis l’Europe, les États-Unis, le Maghreb, la Chine, la Côte d’Ivoire et l’Inde.
Signe que les marchés internationaux suscitent un intérêt croissant : 78% des entreprises mènent une démarche commerciale active pour développer leurs exportations. Certaines d’entres elles auront sans doute à améliorer leur communication vis-à-vis des marchés étrangers : selon l’enquête, un tiers des sites Internet des entreprises exportatrices ne disposent d’aucune version étrangère et 14% ne possèdent tout simplement pas de vitrine web, ce que la CCIP Idf considère comme « un handicap certain à l’heure du « tout numérique ».
Progrès dans l’adaptation aux marchés export
Cependant, les efforts d’adaptation des produits destinés à l’export à leurs marchés cibles (marquage, étiquetage, produit lui-même) progressent avec 41% des entreprises qui font cet effort contre 29% l’année précédente. Seules 7% des entreprises interrogées envisagent une adaptation seulement à moyen terme.
Un effort est également observé pour renforcer les « moyens humains ». « Ils représentent une part non négligeable des investissements des sociétés : 80% des entreprises ont au moins un salarié dédié à cette mission, 8% ont des expatriés et 14% envisagent de recruter dans les 12 prochains mois » relève ainsi la CCI P IdF. Mais il y a encore des progrès à faire : 30% des entreprises soulignent tout de même la nécessité de mieux se former aux langues et aux techniques de commerce international…
C.G