En 2016, les exportations de la Région Ile-de-France, en hausse de 1,1 % par rapport à l’année précédente, se sont élevées à 84,3 milliards d’euros (Mds EUR), dont plus de la moitié -49,5 Mds EUR- était destinée à des pays européens. Bénéficiaire de 58,7 % du total des exportations franciliennes, l’Europe reste ainsi le principal client de l’Ile-de-France mais également son premier fournisseur, puisque 59,2 % des importations franciliennes provenaient l’an dernier du Vieux Continent, en faisant son principal partenaire commercial.
C’est ce que montre la dernière publication du Centre régional d’observation du commerce, de l’industrie et des services (Crocis) de la CCI Paris Ile-de-France, publiée dernièrement, qui analyse les échanges commerciaux franciliens.
Avec des importations de 138,2 Mds EUR (+1 milliard par rapport à 2015), le déficit de la balance commerciale de la Région capitale a augmenté en 2016 pour s’établir à -53,9 Mds EUR, après -53,4 Mds EUR en 2015. La majorité des importations, soit 81,8 Mds EUR, a été réalisée en Europe.
L’Allemagne et la Belgique, principaux fournisseurs européens avec… la Chine
L’Ile-de-France se fournit essentiellement auprès de ses voisins européens. Elle a acheté à l’Allemagne pour 16,7 Mds EUR de biens. La Belgique est son deuxième fournisseur avec des importations de 11,4 Mds EUR. La Région présidée par Valérie Pécresse importe également des biens depuis l’Italie (9 Mds EUR d’achats), l’Espagne (8,8 Mds EUR), le Royaume-Uni (6,3 Mds EUR), les Pays-Bas (6,1 Mds EUR) et la Suisse (5,1 Mds EUR).
Ces pays fournisseurs sont également les principaux clients de l’Ile-de-France, toutefois, les échanges sont déséquilibrés en défaveur de la Région capitale. En 2016, les exportations franciliennes vers l’Allemagne s’élevaient à 9,4 Mds EUR, de sorte qu’avec ce partenaire, le déficit s’établissait à -7,3 Mds EUR. Avec la Belgique, il était de -6,1 Mds EUR. Le déséquilibre des échanges est moins prononcé avec le Royaume-Uni (-500 millions d’euros). Une exception : avec son partenaire suisse, l’Ile-de-France enregistre un surplus de 400 millions d’euros. Le montant des exportations (5,5 Mds EUR) est en effet supérieur à celui des importations (5,1 Mds EUR).
Mais c’est surtout avec la Chine, que le déséquilibre des échanges commerciaux franciliens est le plus important. La Région a acheté pour 18,8 Mds EUR de marchandises à la Chine en 2016, mais ne lui a vendu que pour 3 Mds EUR de biens. De ce fait, le déficit commercial pour l’Ile-de-France avec ce partenaire culmine à -15,8 Mds EUR, loin devant le déficit enregistré avec les États-Unis (-2,6 Mds EUR).
Aéronautique, automobile et pharmacie, filières qui s’exportent le plus
Les exportations de biens de l’Ile-de-France sont révélatrices des spécialisations de l’industrie francilienne (aéronautique, automobile, pharmacie).
La construction aéronautique et spatiale (10,5 Mds EUR d’exportations) et la construction automobile (9,6 Mds EUR) sont les filières qui ont le plus exporté en 2016 devant les produits pharmaceutiques (6,1 Mds EUR), selon les données de la direction interrégionale des Douanes d’Ile-de-France.
Mais la Région capitale a également importé pour 18,5 Mds EUR de produits de la construction automobile. L’Ile-de-France a également acheté des téléphones et équipements de communication, dont la facture s’élève à 8,5 Mds EUR, et pour 8,4 Mds EUR de produits pharmaceutiques.
L’Ile-de-France a donc encore des efforts à faire pour restreindre ses importations et équilibrer sa balance commerciale avec ses partenaires commerciaux.
Venice Affre
Pour en savoir plus :
Consultez l’analyse sur les échanges extérieurs de l’Ile-de-France du centre d’observation économique régional de la CCI Paris Ile-de-France en fichier PDF ci-dessous
Pour prolonger :
Spécial Régions 2017 : 13 stratégies régionales à l’international