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Quandela à l’honneur pour incarner les synergies France – Italie au Grand Prix de l’Innovation de Milan

Niccolo Somaschi (au centre), lors de l’inauguration de la nouvelle usine Quandela à Massy, en présence de Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications (à gauche) et de Nicolas Dufourcq, Directeur Général de Bpifrance, Valerian Giesz, pascale Senellart (cofondateurs ) et Alain Aspect (prix Nobel en physique 2022).

Proposé par Quandela

« Mettre en lumière la logique de fertilisation croisée entre la France et l’Italie », c’est en ces termes que Florent Buschiazzo – Responsable de Zone Europe chez Bpifrance – résume l’objectif du Grand Prix de l’évènement qui s’est tenu le 20 novembre au prestigieux Palazzo Mezzanotte de Milan, siège de la Bourse Italienne.

Pour cette deuxième édition, Bpifrance s’associe à l’initiative lancée l’an dernier par la CCI France Italie, afin de valoriser les succès industriels et technologiques entre les deux pays et récompenser les startups qui se démarquent par leur impact social et environnemental positif.

Au-delà de l’écosystème des start-up, le rendez-vous réunira des personnalités et d’éminents représentants du monde de l’innovation, avec des interventions de la part d’incubateurs, centres technologiques, scale-up, licornes et autres structures innovantes à l’image de Quandela, spécialiste du calcul quantique.

Son cofondateur et Directeur Général, Niccolo Somashi, nous a accordé un échange en compagnie de Florent Buschiazzo de Bpifrance. L’occasion de revenir sur le parcours de cet acteur majeur de l’informatique quantique et d’évoquer dans les grandes lignes le programme de l’événement.

Quandela incarne les avancées de l’informatique quantique en Europe et sur la scène Internationale. Comment résumer votre activité en quelques mots ?

Niccolo Somashi, Quandela : J’ai démarré mes études sur le sol Italien et continué avec un doctorat en Angleterre, avant de rejoindre le Centre de Nanosciences et de Nanotechnologies du CNRS à Palaiseau pour travailler sur le développement de générateurs de lumière quantique, aujourd’hui moteur de nos plateformes de calcul. C’est à la fin de ces deux premières années d’étude que l’aventure Quandela a démarré. La start-up a vu le jour en 2017. Pour résumer nos activités, nous concevons et fabriquons des ordinateurs quantiques disponibles pour être installés sur site, ou accessible via le cloud, en mode Saas. En parallèle, nous travaillons avec les utilisateurs industriels sur le développement d’algorithmes avec une valeur mesurable sur des cas d’usages concrets.

Concrètement, comment l’informatique quantique se traduit-elle en milieu industriel ? Quels sont les principaux cas d’usage ?

Niccolo Somashi : Nous avons travaillé notamment avec EDF, Thalès et l’industriel de défense MBDA. Ces trois cas d’usage sont révélateurs du potentiel de l’informatique quantique. Le partenariat noué avec Thalès sur le projet AQGeTAD (Avantage Quantique pour la Gestion du Trafic Aérien de Drones), implique l’optimisation des trajectoires de drones, avec le développement de nouvelles méthodes permettant de passer à l’échelle pour répondre à l’augmentation exponentielle du nombre de drones, avec des contraintes de temps de réaction courts et des niveaux de sécurité élevés.

Davantage axé sur la chimie, le projet mené avec MBDA consistait à combiner des technologies de machine learning classiques avec les technologies quantiques pour prédire des propriétés physiques des polymères. Quant au travail mené avec EDF, il se concentre essentiellement sur des actions de prédiction de la maintenance de structures complexes telles que des barrages ou centrales nucléaires. Il faut savoir que la simulation quantique permet d’étudier, notamment, le vieillissement des matériaux dans les ouvrages de production électrique.

En juin 2023, vous avez inauguré une nouvelle usine à Massy. Quels sont vos objectifs ?

Niccolo Somashi : C’est une étape importante : nous sommes véritablement entrés dans une phase de pré-industrialisation. Tout l’enjeu est désormais d’optimiser les processus de design, d’assemblage et d’intégration des machines, de passer à l’échelle et surtout de donner une véritable valeur au processus d’industrialisation, c’est à dire faire en sorte que les machines soient utiles pour des cas d’usage concrets. Nous avons livré une première machine pour OVH et nous prévoyons d’en livrer au moins trois sur l’année 2024.

Quel a été l’appui de Bpifrance tout au long de votre progression ?

Niccolo Somashi : Bpifrance nous a accompagné de manière transverse : en tant qu’investisseur bien sûr, mais également en tant que conseiller sur les stratégies de croissance, les questions de passage à l’échelle, la vision stratégique à long terme, le modèle économique de l’entreprise, les aspects financiers, marketing, RH… Plus récemment, le programme de financement « Première Usine » a été un véritable accélérateur. Deux mois après avoir démarré la production, nous avons pu livrer une première machine à OVH, dans les temps. Ce soutien tant financier que stratégique nous permet de nous concentrer pleinement sur notre cœur d’activité.

Florent Buschiazzo, Bpifrance :Je fais partie de ceux qui, dès le départ, ont été subjugués par la technologie de Quandela. Nous sommes face à une technologie fondamentale pour l’industrie européenne, mais aussi pour notre souveraineté française. Quandela est un bon exemple de l’éventail de solutions proposées par Bpifrance pour soutenir les porteurs de projets : financement de l’innovation, conseil stratégique, accompagnement à l’export à différents niveaux : pour la vente bien sûr, mais également pour accélérer le développement de réseaux à la fois commerciaux et technologiques.

Niccolo Somashi : Ce soutien à l’export est d’autant plus pertinent dans notre contexte technologique, marqué par une grande concurrence à l’échelle internationale. Pour se démarquer, il faut capitaliser sur l’effet Momentum, à savoir la persistance de la performance et des résultats. Bpifrance apporte un soutien décisif à chaque phase du développement business, avec une montée en puissance progressive, pour entretenir une croissance qui se nourrit d’elle-même.

Les innovations issues des activités de quandela illustrent parfaitement le potentiel des partenariats franco-Italien. Comment expliquer ces synergies si fructueuses ?

Florent Buschiazzo : Il est vrai que les partenariats Italiens sont souvent oubliés au profit de l’axe franco-Allemand. L’Italie est pourtant la deuxième destination à l’export de la France. 2200 filiales françaises sont implantées en Italie, et à l’inverse près de 2000 filiales italiennes sont installées en France.

L’Italie est un partenaire avec qui nous cultivons une certaine complémentarité, c’est ce que nous cherchons à mettre en avant avec le Grand Prix de l’innovation, en laissant la parole aux entrepreneurs et en valorisant les projets fructueux en passerelle entre la France et l’Italie.

Dans les grandes lignes, quel sera le programme du Grand Prix de l’Innovation ?

Florent Buschiazzo : Nous aborderons des thématiques telles que l’économie circulaire (avec la question des éco-matériaux et de l’obsolescence non programmée), la production d’énergie, l’optimisation énergétique, les industries vertes, l’éco-mobilité, par exemple. Chacun aura la parole, avec un déroulement proche des rendez-vous Big, faisant la part belle à l’initiative et à l’innovation. Le rendez-vous est également pensé comme une plateforme de rencontres BtoB, marquée par la présence de grands groupes italiens et français, d’incubateurs et de fonds d’investissements.

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