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Pour les entreprises françaises, le « champ des possibles » est vaste en Afrique de l’Est

Proposé par Bpifrance

Pour des raisons historiques et linguistiques, la plupart des entreprises françaises ont tendance à concentrer leurs activités africaines sur l’Afrique de l’Ouest et centrale – laissant ainsi largement de côté l’Afrique de l’Est. Une opportunité manquée, alors que certains pays comme le Kenya connaissent une forte croissance et que Bpifrance propose de nombreuses modalités d’accompagnement et de financement.

Partenaire incontournable du développement des entreprises françaises à l’étranger, Bpifrance est très présent en Afrique, et plus particulièrement en Afrique de l’Est. Pour ce faire, elle agit sur deux fronts : le front français d’une part, le front africain d’autre part. En France, Bpifrance accompagne ainsi les entreprises françaises – via des prestations financières (crédits, garanties, fonds propres) aussi bien que non financières (formations, accélération commerciale par exemple). Arnaud Floris, Coordinateur Afrique au sein de Bpifrance, précise : « Financer ne suffit pas ; il faut accompagner les chefs d’entreprises sur tous les aspects de la création et de la gestion d’entreprise. Par la suite, il faut épauler ceux-ci dans leur internationalisation, avec tout l’éventail d’outils d’export dont Bpifrance dispose : garantie, assurance, crédit aux acheteurs… Ceci nous permet de proposer du crédit directement avec les partenaires et les acquéreurs d’équipements ou de services d’origine française, publics comme privés. Il s’agit là de notre spécificité. »

Côté africain, Bpifrance soutient les entreprises locales via des mandats et divers outils qui arriment l’export français aux besoins d’industrialisation des acteurs africains. Pour ce faire, savoir-faire et capitaux sont mobilisés et utilisés au quotidien pour maints projets : création d’infrastructures d’énergies renouvelables, de logistique, d’agro-business. Arnaud Floris poursuit : « Très concrètement, il s’agit de rapprocher des PME françaises des entreprises africaines, pour davantage de réalisations communes. On est à la frontière entre le ‘made in France’ et le ‘made by France’. C’est très vertueux et c’est l’un de nos combats. »

Certains pays sont en pleine transformation industrielle et doivent donc mettre en place des infrastructures à la hauteur de leurs objectifs. C’est notamment le cas du Kenya, aujourd’hui l’économie la plus dynamique de l’Afrique de l’Est, où le champ des possibles est très vaste. Une économie très diversifiée, contrairement à de nombreux pays d’Afrique, qui reposent sur – et dépendent de – un ou deux secteurs forts uniquement. Frank Mwiti, à la tête de la Bourse de Nairobi, détaille que « le premier secteur qui se porte très bien est celui des services financiers, le secteur bancassurance, plein de promesses pour les institutions financières gouvernementales, les fonds d’investissement privés ou les investisseurs étrangers. Autre secteur fort : celui des fintechs, qui s’appuient sur le succès des services financiers mobiles. Je citerais aussi l’agriculture ; comme la plupart des économies africaines, l’économie kenyane en est largement dépendante. Seule ombre au tableau : la valeur ajoutée des produits agricoles n’est pas encore suffisamment développée. Dernier secteur qui compte : l’énergie. Près de 70 % de notre énergie provient de sources renouvelables – hydroélectriques, solaires ou éoliennes. »

Pour les entreprises françaises qui souhaiteraient s’implanter au sein de ces territoires, les potentialités sont donc nombreuses. Mais celles-ci doivent également être bien conscientes des défis qui les attendent. Frank Mwiti poursuit : « En premier lieu, la bonne compréhension des marchés est un élément fondamental ; ce n’est pas parce qu’une entreprise procède d’une telle façon en France qu’elle pourra en faire de même au Kenya ou ailleurs. Pour relever ce défi, les investisseurs doivent réaliser des études de marché, des études de faisabilité et des analyses de données adéquates afin de comprendre les aspects juridiques et réglementaires d’un pays. » Second défi : identifier et tisser des liens avec les bons partenaires ancrés localement – comme par exemple la Chambre de commerce française au Kenya ou encore l’Association des banquiers du Kenya (KBA).

Dernier aspect à garder en tête pour les entrepreneurs : le défi que peut représenter un passage à l’échelle. Un versant loin d’être négligeable pour s’établir et se pérenniser sur un marché : « En la matière, la question des ressources humaines – lesquelles devront souvent être polyglottes – est primordiale. Toute entreprise doit donc s’assurer qu’elle pourra constituer une équipe fiable, qui s’adaptera bien aux spécificités du marché local. Que les entrepreneurs se rassurent toutefois : les Kényans accueillent à bras ouverts les étrangers qui désirent s’installer dans le pays ! »

Arnaud Floris regrette toutefois que « ces opportunités soient méconnues en France. Pour des raisons historiques et linguistiques, les entreprises françaises, en particulier les PME,  se tournent plus volontiers vers l’Afrique francophone que vers les pays anglophones. Le rôle de Bpifrance est donc de créer de la désirabilité et de donner un coup de projecteur sur les opportunités dans la région, par le biais de partenariats avec ceux qui contribuent à l’essor économique et financier du Kenya. » C’est pourquoi Bpifrance a conçu une série d’événements, Inspire & Connect – Africa, qui permet de « donner la parole à celles et ceux qui font bouger les lignes de part et d’autre, d’inspirer, de créer des connexions pour des réalisations communes. » La prochaine édition aura donc lieu à Nairobi le 15 novembre.

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