« Faire que les entreprises françaises évoluent à l’international dans les meilleures conditions possibles » : comment Bpifrance accompagne les industriels qui s’exportent

Proposé par Bpifrance

Bpifrance accompagne les entreprises françaises souhaitant s’exporter à l’international. Un développement capital, alors que la réindustrialisation de la France est essentielle pour assurer l’indépendance et la souveraineté du pays…. À l’occasion de la 12e Semaine de l’industrie, qui se tiendra le 27 novembre au 3 décembre rencontre avec Olivier Vincent, directeur exécutif en charge de l’Export chez Bpifrance.

Olivier Vincent, directeur de l’export chez Bpifrance

Quelles sont les grandes tendances que vous observez concernant les industries françaises et leurs exports ?

Olivier Vincent : On observe tout d’abord un phénomène de réindustrialisation de la France, qui a déjà démarré et devrait prendre dix à quinze ans environ. Concomitamment à cela, on note par ailleurs un engouement retrouvé pour l’industrie, qui se concrétise grâce à des communautés telle que La French Fab ; de nombreux acteurs travaillent de concert, et cela contribue à rebooster cette industrie. C’est primordial car, comme je le dis souvent, il n’y a pas d’export sans industrie. Face à cela, les entreprises doivent toutefois faire face à un contexte géopolitique mondial assez rugueux, qui peut les freiner.

Quels sont les piliers sur lesquels repose votre action ?

Olivier Vincent : En matière d’export, le rôle de Bpifrance, repose sur trois piliers : l’assurance-crédit, le crédit-export ainsi que le développement.

Concernant l’assurance-crédit tout d’abord, des moyens significatifs nous sont alloués par la direction du Trésor afin de dérisquer les entrepreneurs s’implantant à l’international. C’est l’un de nos cœurs de métier historiques, a fortiori depuis que la Coface constitue désormais l’un des étages de la fusée Bpifrance. En matière de crédit-export ensuite, nous collaborons souvent en cofinancement avec d’autres banques. Nous finançons donc les entreprises via des crédits acheteurs ou des crédits fournisseurs, afin de solidifier les entreprises françaises s’implantant à l’étranger. Pour ce qui est du développement, nous organisons des missions visant à accompagner les entreprises embarquées dans leur démarche à l’export selon leurs besoins et leur profil, leur permettant d’identifier les opportunités et mieux appréhender les marchés visés dans le but de confirmer une stratégie de développement internationale.

Nous faisons donc tout pour faire en sorte que les entrepreneurs français évoluent à l’international dans les meilleures conditions possibles.

Comment les solutions Bpifrance s’adaptent-elles à la taille et aux ambitions d’une entreprise ?

Olivier Vincent : Très logiquement, la taille d’une entreprise impactera directement sa force de frappe à l’export. Chez Bpifrance, notre but est donc de proposer des solutions correspondant à la phase de développement des organisations. Si vous êtes un primo-exportateur, vous pouvez par exemple bénéficier de la part de Bpifrance d’un crédit modeste, afin de faire vos premiers pas dans un pays étranger. À l’inverse, une très grande entreprise pourra faire appel à nos services pour dérisquer un marché sur laquelle elle est implantée. Chez Bpifrance, une entreprise pourra toujours trouver une solution répondant à ses besoins.

S’exporter est un projet de longue haleine, sur lequel il faut pouvoir être résilient. Il faut savoir que l’on investit parfois sans retours financiers immédiats… Et, pour autant, ne pas s’exporter est selon moi une erreur. Notre rôle, chez Bpifrance, est donc d’accompagner et de soutenir les initiatives d’export, y compris dans une dimension très humaine.

Pour prendre un exemple très concret, je vais bientôt me rendre en Inde avec dix entreprises françaises, qui envisagent d’implanter des filières là-bas. Il s’agit donc d’une mission de découverte et de compréhension du pays, pour s’en imprégner et rencontrer les investisseurs locaux avant de, peut-être, tenter l’aventure sur le sous-continent indien…

Du 27 novembre au 3 décembre aura lieu la Semaine de l’industrie. Quels seront les temps forts de cette édition ?

Olivier Vincent : Cette nouvelle édition sera très riche, avec plus de 5500 événements organisés sur tout le territoire français et plus de 2,2 millions de participants attendus. Dans 6 villes françaises, nous proposerons des journées au cœur des usines implantées sur nos territoires, avec des rencontres fortes autour de thématiques corrélées à l’industrie de demain : souveraineté, climat, décarbonation ou innovation… Bpifrance se mobilise pour mettre en avant et rendre fier les acteurs qui font l’industrie française, et sensibiliser les jeunes générations aux métiers industriels.