fbpx

A Sport Définition, l’économie du sport français mouille le maillot

Proposé par Bpifrance

A l’événement Sport Définition, Bpifrance et sa communauté des Meneurs conviaient toutes les parties prenantes – publiques comme privées – de l’économie du sport français pour les faire dialoguer et renforcer leur attractivité à l’international. L’occasion de s’entretenir avec Mustafa Curlu, Directeur Digital, Sport, International chez Bpifrance, et Samuel Ducroquet, Ambassadeur pour le sport au sein du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Le 5 juin dernier avait lieu à l’Adidas Arena Sport Définition, événement organisé par Bpifrance et consacré à la filière sportive française. L’occasion de faire se rencontrer et nouer des partenariats  à tous ceux qui composent cette filière, depuis les entreprises privées jusqu’aux entités publiques. L’un des temps forts de cet événement était consacré aux initiatives des entreprises françaises pour mieux s’exporter à l’étranger. En effet, si la France bénéficie d’un riche terreau entrepreneurial et que beaucoup d’initiatives y voient le jour, celles-ci peuvent être freinées, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les sources de financement pour les entreprises demeurent peu variées, et se font à un échelon purement français ; des investissements transeuropéens pourraient renforcer les organisations dès leur création. Les entreprises elles-mêmes n’envisagent pas toujours de s’ouvrir d’emblée à l’international et il peut leur être plus difficile de s’imposer plus tard sur des marchés fort concurrentiels, où brillent souvent les entreprises américaines.

Faire dialoguer les différents écosystèmes

Pourtant, les entreprises françaises bénéficient d’une bonne image à l’international et la filière sportive ne cesse de se solidifier depuis quelques années, et bénéficie des soutiens des pouvoirs publics ou parapublics. C’est la raison pour laquelle Bpifrance a organisé l’événement Sport Définition, avec la communauté des Meneurs, constituée de 32 clubs sportifs répartis dans 13 régions françaises. Mustafa Curlu, Directeur Digital de la Communication Sport & International au sein de Bpifrance, précise : « Par le biais des Meneurs, nous nous sommes ancrés dans les territoires ; ces clubs sont des lieux de rencontre et de vie, des lieux où les divers écosystèmes se rencontrent. Plus tard est venue l’idée d’élargir les possibilités de revenus de ces clubs, pour qu’ils ne dépendent plus uniquement de leurs sponsors, dont les financements sont largement corrélés aux victoires ou aux défaites. » Autre pilier de cet écosystème : les startups, à qui est donnée la possibilité de présenter leurs solutions et de les faire tester aux clubs intéressés, et que Bpifrance accompagne par le biais d’aides à la création d’entreprise.

Une fois ces piliers renforcés, Sport Définition représentait ainsi un aboutissement logique : « Nous avons décidé d’élargir le spectre à l’économie du sport de façon globale, puisque nous détections ce besoin de rendre lisible un marché souvent difficile à déchiffrer, parce que très sectorisé. Chez Bpifrance, c’est aussi notre rôle de pouvoir décloisonner des secteurs qui ne dialoguent pas forcément ou de créer des instants comme celui-ci où toutes les parties prenantes peuvent se rencontrer. C’est aussi en procédant ainsi qu’on peut constituer une filière plus forte et plus crédible lorsqu’elle décide de partir à la conquête de marchés internationaux et valoriser son savoir-faire. »

Pour les équipementiers, les Jeux olympiques de Paris constituent logiquement une opportunité pour mettre en avant toute la richesse de l’industrie sportive française, mais ne constitue pour autant qu’un premier pas : « L’idée est clairement de profiter de la lumière que les JO vont nous apporter pour montrer toute l’étendue de nos savoir-faire. Mais c’est surtout l’après-JO qui sera capital, les mois et les années à venir. Nous encourageons les entreprises à se projeter déjà sur les prochains Jeux, ceux de Los Angeles en 2028. Ce sera l’occasion d’aller affronter sur leur terrain les Américains, les spécialistes du sport business. »

Le rôle-clé de la diplomatie sportive

A Sport Définition étaient également présentes d’autres parties prenantes, publiques pour certaines ; ce fut notamment le cas du ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères, représenté par le « diplomate du sport » Samuel Ducroquet. La diplomatie sportive mobilise l’appareil diplomatique français et ses réseaux pour mettre en avant le sport français, mais également pour intégrer davantage de sport aux politiques étrangères de la France, afin de renforcer les coopérations internationales en la matière. La diplomatie sportive accompagne ainsi les initiatives françaises à l’international de bien des façons, comme nous le précise Samuel Ducroquet : « Des fonds spéciaux sont octroyés aux ambassades, en lien avec la société civile, des ONG ou des fédérations sportives pour financer des projets de développement passant par le sport. Notre rôle est également de faciliter la mise en relation des acteurs français et locaux autour de projets sportifs, par le biais de ce que l’on appelle la coopération décentralisée. » Autre pilier de la diplomatie du sport : l’influence, soit les efforts pour faire briller la France dans les compétitions et instances sportives mondiales. « Cela peut passer par le renforcement de la langue française dans le monde olympique ou par le soutien apporté aux candidatures françaises à des postes-clés dans les instances internationales. » Dernier pilier de cette diplomatie : l’attractivité, c’est-à-dire la valorisation des grands événements sportifs qui ont lieu en France. Toujours selon Samuel Ducroquet : « C’est aussi notre rôle de montrer tout ce dont l’Etat est capable lorsqu’il fait travailler, main dans la main, des structures publiques et parapubliques pour organiser un événement et tout faire pour qu’il ait un fort impact. Que la France en sorte grandie. »

Forte de ces nombreuses initiatives, les entreprises sportives françaises peuvent s’implanter dans un nombre croissant de pays. Certains marchés sont déjà solides et sont encore riches de promesses, comme celui de l’Afrique dans sa globalité. « On observe sur ce continent une réelle volonté de donner accès au sport à une population très jeune, à des fins d’inclusion, de cohésion, mais aussi de développement économique », note Samuel Ducroquet. D’autres marchés constituent encore des terres à explorer, comme c’est le cas pour les pays du Golfe : « Les dernières Coupe du monde et Coupe d’Asie avaient lieu au Qatar, et l’Arabie saoudite ouvre également de nombreuses perspectives, toujours dans une optique de diversification de l’économie et de rayonnement international. » Autant de pays qui représentent des opportunités inédites pour les entreprises françaises.

Dernière édition

Bienvenue !

Connectez-vous

Créer un compte

Merci de compléter le formulaire

Réinitialisez votre mot de passe

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.