Avec la chute des cours du pétrole, la baisse du taux de change de l’euro par rapport au dollar, et des taux d’intérêt au plus bas, les exportateurs français semblent bénéficier d’une conjoncture particulièrement favorable pour redoubler de dynamisme sur les marchés étrangers. Ce qui a fait dire il y a quelques semaines à Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’industrie et du numérique, à l’ouverture de la première édition de Bercy Financements Export, une conférence consacrée aux dispositifs de financement export français : « C’est le bon moment pour prendre des risques, investir, aller à l’export ».
De fait, nombre de PME et ETI sont actuellement incitées à se doter de stratégies de développement à l’export pour booster leur croissance et l’emploi. Encore faut-il qu’elles en maîtrisent les risques.
En l’occurrence, pour les exportateurs, l’un des plus importants est le risque client : qu’un client fasse défaut sur le paiement d’une livraison et l’équilibre financier de l’entreprise peut-être atteint. A l’international, ce risque revêt deux composantes essentielles, comme le rappelle si bien Jean-Claude Asfour dans les pages qui suivent : d’abord le risque pays, et ensuite le risque commercial.
La tendance à l’amélioration est nette pour le risque commercial : les défaillances d’entreprises dans le monde ont reculé de 12 % l’an dernier (dont – 4 % en Europe), selon l’assureur-crédit Euler Hermes, et ce reflux devrait se poursuivre cette année avec un nouveau recul de 3 % anticipé. Mais il y a un bémol : dans de nombreux pays, la situation financière des entreprises, en particulier des PME, reste fragile. Un signe : les retards de paiement interentreprises n’ont cessé de s’allonger ces dernières années, passant d’une moyenne de 13,3 jours à fin juin 2013 à 14,7 jours à fin juin 2014, selon Altares.
Quant à l’évolution des risques pays, elle reste extrêmement contrastée. Au plan mondial, les impayés ont bondi de 23 % en 2014, pointait encore Euler Hermes, dopés par des incidents de paiement en hausse enregistrés en Russie (+ 161 %) et en Chine (+ 103 %). En Russie, la chute des cours du pétrole et les sanctions américaines et européennes à propos de l’Ukraine ont aggravé une situation économique qui n’était pas brillante. En Chine, l’accès au crédit des entreprises s’est restreint.
De quoi inciter les exportateurs à rester prudents dans leurs prises de risques. Et de recommander aux entrepreneurs qui commencent à se tourner vers l’export de ne jamais négliger le risque d’impayé. Heureusement, il existe des méthodes et des outils, bien connus des entreprises exportatrices performantes, qui permettent de réduire considérablement ces risques sans nuire à la dynamique du développement commercial ni aux relations instaurées avec les clients étrangers.
Le Guide de la gestion du risque client à l’international du Moci, dont c’est la quatrième édition cette année, est justement conçu pour fournir les dernières informations sur les solutions. Il s’adresse avant tout aux dirigeants d’entreprises eux-mêmes, mais aussi à leurs équipes commerciales et celles des directions financières ou de l’administration des ventes.
Qu’il s’agisse de se doter en interne d’outils de veille sur les risques pays et les risques commerciaux, de verrouiller les contrats de ventes ou de trouver de bonnes sources d’information sur les prospects, d’obtenir les meilleures solutions en termes de sécurités de paiement de la part d’assureurs-crédits ou de banquiers, de comprendre les bases des montages financiers les plus efficaces à l’international, de bien suivre le recouvrement de ses factures – avec des modèles de lettres de relance en anglais – ce guide est conçu pour être utile à tout entrepreneur confronté aux risques de la vente à l’international, mais qui veut gagner !
Christine Gilguy
Cet article introduit la nouvelle édition 2015 du Guide de la gestion du risque client à l’international du Moci publié le 23 avril 2015.
Vous pouvez dès à présent commander ce numéro dans notre librairie en ligne, en cliquant ICI.