Ce serait une des conséquences directes du voyage de Mohammed VI au Gabon début mars – déplacement qui s’était traduit par une moisson d’accords dans l’agriculture, le transport, le tourisme ou la coopération industrielle : d’après nos sources à Libreville, le marocain Ciment d’Afrique (Cimaf) serait en pourparlers pour l’acquisition de CimGabon, seul producteur national, filiale du groupe Heidelberg.
Depuis l’ouverture du marché gabonais aux importations en 2006, l’ancien monopole ne cesse de perdre du terrain face à ses concurrents, le camerounais Foberd Gabon et le chinois Sogex BTP, capables d’offrir des produits d’Asie, notamment de Chine et du Vietnam, d’une qualité convenable à des prix moins élevés.
« CimGabon est en mauvais état et Cimaf, de son côté, a démontré son intérêt dans le pays en investissant il y a deux ans », rappelle l’interlocuteur de la Lettre confidentielle. Le groupe marocain a, en effet, posé le 13 juin 2013, la première pierre d’une usine de ciment, d’une capacité de 500 000 tonnes, à Owendo, à 15 kilomètres au sud de la capitale. Et ce, en présence du président Ali Bongo.
« Du côté du Gabon comme du Maroc, on voit certainement dans le rapprochement qui s’esquisse la possibilité de mieux lutter contre la concurrence », explique-t-on encore à la LC à Libreville. D’autant que la compétition ne fait que se renforcer. Le magnat nigérian Aliko Dangote a lui aussi ciblé le Gabon. Il a même annoncé en début d’année son intention d’y construire une cimenterie de 1,5 million de tonnes de capacité de production.
François Pargny
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