Le groupe de logistique suisse propose désormais aux utilisateurs de sa plateforme « Sea explorer», un nouvel indicateur de perturbation (disruption indicator) qui mesure l’efficacité des réseaux mondiaux de transport par conteneurs. Et selon les premiers relevés publiés le 20 janvier, les temps d’attente sont encore à des sommets.
Signe que les perturbations du fret maritime mondial de sont pas prêtes de se dissiper, Kuehne+Nagel vient d’ajouter une extension dédiée au temps de retard dans les ports à sa plateforme « Sea explorer».
Depuis le printemps 2019, cette plateforme permet aux entreprises de tracer 3 400 navires sur 63 000 itinéraires, de consulter les offres des compagnies et d’estimer la fiabilité des dates d’arrivées proposées grâce à la géolocalisation, au big data et à des algorithmes.
Elles peuvent désormais consulter un nouvel indicateur de perturbation donnant le temps d’attente cumulé en EVP jours dans les ports de Prince Rupert, Vancouver/Seattle, Oakland, Los Angeles/Long Beach, New York, Savannah, Hong Kong, Shanghai/Ningbo ainsi que Rotterdam/Anvers.
80 % des perturbations sont associées aux ports nord-américains
Par exemple, un navire d’une capacité de 10 000 EVP attendant 12 jours pour entrer dans un port équivaut à 120 000 jours d’attente. Le temps d’attente en jours EVP jours d’un port cumule les jours d’attente de tous les navires.
Actuellement, l’indicateur précise un délai 11,6 millions de jours EVP, alors qu’il serait inférieur à un million « en temps normal ».
Dans ces neuf ports spécifiques couverts par le nouvel indicateur, la normale serait inférieure à un million de jours d’attente EVP. Environ 80 % des perturbations sont associées aux ports nord-américains et 612 porte-conteneurs sont actuellement au mouillage ou à la dérive devant les grands ports mondiaux.
Sophie Creusillet
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