Nommé de fraîche date – le 18 mars – le secrétaire d’Etat à la Coopération et la Francophonie Alain Joyandet a célébré le 20 mars la journée internationale de la francophonie.
Chaque année cet événement est fêté dans les 68 Etats regroupés au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui revendique 200 millions de locuteurs dans le monde et fédère 803 millions de personnes. Le lancement des célébrations officielles de cette journée à la Cité internationale universitaire de Paris a été marqué par l´appel à investir massivement dans le numérique du secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf qui a déploré au passage « la colonisation » de l’outil numérique par l’anglais.
A son tour, Alain Joyandet a présenté le « grand portail numérique de la Francophonie », qu’il a défini comme un « système d’information du type Google à la française » qui devrait être opérationnel lors du prochain sommet de la francophonie à Québec, à l’automne.
Le président de la République Nicolas Sarkozy s´est dit quant à lui partisan d’une « francophonie offensive » et a indiqué son intention de placer la défense de la langue au rang de priorité de la diplomatie tricolore et de défendre son usage dans les grandes enceintes internationales. A-t-il réussi à convaincre les partenaires belges, suisses, canadiens et québécois qui, tout comme l´OIF, ont mal accepté le regroupement au sein de la holding « France Monde », TV5 Monde, France 24 et Radio France internationale (RFI) (lire l´article du Monde du 21/01/08) ?
On apprend dans le Figaro du 20 mars, que la France a édulcoré sa proposition en proposant que l’État ne détienne, via France Monde, que 49 % du capital de TV5 Monde. Les actionnaires belge, suisse, canadien, ainsi que France Télévisions, Arte et l’INA, contrôleraient la majorité du capital. Toutefois, si cette proposition semble aller dans le bon sens, l´accord achopperait encore sur la question de la gouvernance.