Issue d’une initiative portée par la Chambre de commerce et d’industrie française en Chine (CCIFC) avec le soutien de ses membres et des autorités françaises, la première « Maison France » à l’étranger sera officiellement inaugurée le 23 octobre prochain à Pékin, en présence, notamment, du nouveau président de la CCIFC, Javier Gimeno, par ailleurs délégué général et P-dg de Saint-Gobain Asie-Pacifique, a appris la Lettre confidentielle, qui avait annoncé sa prochaine ouverture dès le mois de juin dernier (*). Cette Maison France Chine –c’est son nom officielle– sera « pour tous », et non pas réservée à des entreprises de certaines régions ou de certains secteurs- comme les French Tech Hub pour le numérique**. Un modèle pour d’autres pays ?
Se voulant un « pied-à-terre » pour les entreprises françaises en Chine, et localisée dans un immeuble de trois étages au cœur de la capitale chinoise, dans le quartier commerçant de Sanlitun, la Maison France Chine y accueille non seulement la CCIFC, mais aussi les onze premiers partenaires qui ont soutenu le projet avec elle. « Le concept, c’est un lieu physique, qui regroupe plusieurs institutions orientées sur l’appui aux entreprises et qui puisse accueillir la communauté d’affaires française en Chine, nous avait confié Michael Amouyal, directeur général de la CCIFC, en juin. Il s’agit de rassembler ceux qui le veulent et ceux qui le peuvent dans un espace commun »*.
Onze premiers « colocataires »
En pratique, la CCIFC et ses 25 employés et cadres y ont emménagé dès le 15 août, après des travaux menés en un temps record, dans des bureaux représentant une surface d’un peu moins de la moitié (700 m²) des 1 600 m² sur deux étages qui composent ce nouvelle espace. Détenteur du bail de l’ensemble et gestionnaire des parties communes de la Maison France Chine, la CCIFC y a localisé, pour ce qui concerne ses activités propres, son siège national, son bureau pékinois et ses bureaux de domiciliation dont le nombre a, pour l’occasion, pratiquement doublé (de 10 à 19).
Les onze autres partenaires sont donc ses premiers « colocataires », dont des institutionnels, des associations et des entreprises, dans des secteurs aussi divers que le paramédical, la communication, la création, l’immobilier, le conseil : Anthogyr, Alinea Production, CCIP Île-de-France, Crêpanini, Impeto Medical, Leaf, LLR Propriété industrielle, MC Maison de voyages, Scout Real Estate et Tailor Made.
Un modèle pour d’autres pays ?
« Nous espérons que cette initiative, plébiscitée par le gouvernement et par l’Ambassade de France en Chine et extrêmement bien accueillie par le réseau des CCI françaises à l’international, sera bénéfique pour nos membres et partenaires, et pourquoi pas, répliquée ailleurs dans le monde pour que rayonne la Maison France et que s’étende notre réseau d’influence », lit-on en conclusion d’un article enthousiaste consacré à ce projet dans la dernière édition de la revue Connexions, éditée par la CCIFC.
La question est en effet de savoir si cette expérience pékinoise inspirera des projets similaires ailleurs dans le monde, alors que la France peine encore à honorer la promesse faite en 2013 par Nicole Bricq et Fleur Pellerin, alors respectivement ministre du Commerce extérieur et ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique, de promouvoir des « Maison de la France à l’international » pour accueillir les PME en quête d’internationalisation. Aujourd’hui, le seul secteur qui semble bénéficier d’une telle dynamique est celui des PME innovantes et start-ups du numérique, à travers le réseau des French Tech Hub**.
C. G.
*Lire notamment dans la LC n° 149 : Exclusif/Chine : La première “Maison de la France à l’international” va enfin voir le jour à Pékin
** Lire notamment : Maisons de l’international, Marque France : entre réflexion et recentrage (LC n° 103) et plus récemment sur notre site en accès libre : International/Numérique : la French Tech tisse sa toile en France et à l’étranger
Pour en savoir plus :
http://www.ccifc.org/