La première réunion de la commission conjointe de suivi franco-saoudienne s’est tenue à Paris le 24 juin, au Quai d’Orsay, sous la co-présidence de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du développement international et de Mohamed Bin Salman Bin Abdul Aziz Al Saoud, vice-Prince héritier et ministre de la Défense saoudien. Deux poids-lourds politiques dans leur gouvernement respectif, qui ont permis la validation de toute une série d’accords économiques, industriels, commerciaux et financiers dans le cadre d’un partenariat stratégique qui s’affirme entre les deux pays.
On observe notamment qu’après des mois d’efforts, le Fonds saoudien Public Investment Fund va notamment être le premier à investir dans les nouveaux mécanismes de refinancement des crédit export gérées par Coface pour le compte de l’Etat (à hauteur de 3 milliards d’euros)* et devenir un interlocuteur privilégié des professionnels français du capital-investissement. On note également les importants accords commerciaux dans l’aéronautique, le nucléaire, la santé et la R&D.
En voici la liste, communiquée en début d’après-midi par le Quai d’Orsay :
-Coopération financière
Un accord en matière de financement des exportations entre la Coface et le Public Investment Fund (PIF) destiné à faciliter la vente d’aéronefs, notamment en cas de tensions sur les marchés financiers. Montant de 3 milliards d’euros.
Un mécanisme opératoire entre les membres de l’Association française des investisseurs pour la croissance (AFIC) et le Public Investment Fund (PIF) afin d’établir un dialogue régulier avec les investisseurs saoudiens et à leur présenter des opportunités d‘investissements en France tous les trois mois.
-Contrats aéronautiques
Un accord pour l’acquisition de 30 Airbus A 320 et 20 Airbus A 330 par la compagnie Saoudi Airlines. Montant de 8 milliards de dollars.
Un contrat entre Airbus Helicopters et le ministère de l’Intérieur saoudien pour l’acquisition de 23 appareils. Montant de 500 millions d’euros.
–Contrats et coopération dans le nucléaire
Un accord pour lancer une étude de faisabilité sur 2 réacteurs EPR qui s’inscrit dans le cadre de l’ambitieux programme énergétique de l’Arabie Saoudite.
Deux accords entre la Kacare saoudienne (King Abdullah City for Atomic and Renewable Energy) , d’une part, et l’ANDRA et l’IRSN, d’autre part, pour la gestion des déchets et la formation en matière de sureté nucléaire.
-Coopération et partenariat dans la santé
Un accord pour la mise en place de partenariats durables entre les acteurs académico-cliniques dans des domaines de pointe, en particulier l’oncologie, les maladies génétiques, la chirurgie mini-invasive et les maladies infectieuses.
– Coopération en matière de recherche
Un accord entre le CNRS et la KACST (King Abdulaziz City for Science and Technology (KACST) ) pour structurer la coopération en matière de recherche entre ces deux pôles d’excellence.
Un accord de coopération industrielle qui permet de renforcer la structuration des échanges entre ministères compétents.
C.G
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