La France et le Japon veulent approfondir leur coopération en matière d’innovation numérique dans les nouvelles technologies, en particulier l’intelligence artificielle, le Big Data, l’Internet des Objets et la 5G pour promouvoir le développement réciproque de start-up françaises et japonaises. La secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des finances, Delphine Gény-Stephann, le secrétaire d’État chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, et le secrétaire d’État à l’Économie, au commerce et à l’industrie du Japon, Yoji Muto, ont ainsi signé à cet effet le 13 juillet à Paris une déclaration conjointe sur la coopération franco-japonaise dans les domaines de l’innovation et de l’économie digitale, « basée sur des principes d’égalité, de réciprocité et de bénéfice mutuel », donnant une nouvelle dimension à la coopération bilatérale économique.
Cette nouvelle collaboration, qui met l’accent sur l’innovation numérique, a été lancée officiellement par Mounir Mahjoubi et Yoji Muto (notre photo) lors d’une soirée ayant réuni des start-up des deux pays au campus de start-up Station F créé par Xavier Niel.
Soutenir les écosystèmes de l’innovation français et japonais
Ce nouveau partenariat franco-japonais vise à favoriser l’émergence d’écosystèmes de start-up dans les deux pays. Pour ce faire, Tokyo et Paris vont renforcer les collaborations entre les acteurs de l’initiative publique japonaise de soutien aux start-up, J-Startup, lancée en juin dernier par le ministère de l’Économie, du commerce et de l’industrie, et opérée conjointement par l’agence gouvernementale japonaise chargée de la promotion du commerce extérieur, Jetro (Japan External Trade Organization), et les acteurs de l’initiative French Tech pour permettre le partage de leurs réseaux respectifs de jeunes pousses et faciliter l’accès à leurs incubateurs et accélérateurs respectifs. J-Start-up a embarqué une centaine de jeunes pousses japonaises dans son programme.
Concrètement, alors que la French Tech dispose déjà d’un hub mondial au Japon, le ‘French Tech Tokyo’ lancé en octobre 2015 (à l’époque en présence d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie), J-Startup va installer à son tour un « hub » mondial en France. Le secrétaire d’État japonais Yoji Muto a précisé lors de la soirée que ce premier hub japonais en Europe s’appellera ‘Global Acceleration Hub’.
Des missions de start-up françaises au Japon, et inversement, de start-up japonaises en France seront organisées avec le soutien du Jetro et de Business France. Par ailleurs, sera encouragée la participation des start-up japonaises sur le salon français des technologies innovantes VivaTech, et, inversement, celle des start-up françaises sur le salon japonais des nouvelles technologies Ceatec (Combined exhibition of advanced technologies).
Le cadre de la coopération entre la DGE et le ministère de l’Économie du Japon renforcé
Les signataires de la déclaration vont également renforcer le cadre de la coopération sur l’industrie établie entre la Direction générale des entreprises (DGE) du ministère français de l’Économie, et côté japonais, le ministère de l’Économie, du commerce et de l’industrie. Cela se traduira par des appels à projets, comme cela est déjà fait dans le cadre de l’accord de coopération signé en novembre 2014 entre Bpifrance et Nedo (New Energy and Industrial Technology Development Organization), l’Organisation en charge du développement des énergies nouvelles et des technologies industrielles au Japon. Cette accord signé entre les deux institutions vise à favoriser l’émergence de partenariats technologiques concrets entre PME françaises et japonaises grâce à la mise en place d’aides financières au bénéfice des entreprises et partenaires des projets qui auront été sélectionnés.
La France et le Japon vont également encourager et renforcer les programmes de R&D ainsi que la coopération entre les instituts de recherche français et japonais, en particulier entre l’Institut national des sciences et technologies industrielles avancées, institution japonaise publique de recherche et développement, et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Venice Affre
Pour en savoir plus :
– Consultez le contenu du Memorandum signé entre la France et le Japon dans le cadre de la coopération numérique dans le document PDF joint ci-dessous
Pour prolonger :
– UE / Japon : Tokyo et Bruxelles scellent leur accord de libre-échange