Bonne nouvelle pour le groupe coopératif Euralis
(propriétaire de la marque Rougié): deux de ses sites de production ont été
autorisés à exporter en Russie, a annoncé le mardi 6 novembre Guillaume Garot,
ministre délégué à l’Agroalimentaire.
Les sites de Maubourget (Hautes-Pyrénées) et Sarlat
(Dordogne) d’Euralis, premier producteur et exportateur mondial de foie gras,
vont pouvoir exporter en Russie. Jusqu’à présent seuls Labeyrie et le site
vendéen d’Euralis avaient la possibilité de vendre leurs productions aux
gourmets russes. « C’est un premier
résultat pour la stratégie de conquête à l’export des entreprises
agroalimentaires, stratégie que nous avons définie avec Stéphane Le Foll et
Nicole Bricq, respectant ainsi le souhait du président de la République,
François Hollande, de voir l’agroalimentaire participer pleinement au
redressement économique et industriel de la France », a déclaré Guillaume Garot
dans un communiqué.
Ce dernier avait rencontré en septembre dernier le ministre
russe de l’Agriculture, Nikolaï Fiodorov afin de plaider la cause du foie gras
français, mise à mal par son interdiction en Californie en juillet, qui avait
fait craindre un effet boule de neige à cette filière employant entre 30 000
et 35 000 personnes en France. Mais, à la différence des autorités
californiennes, ce n’est pas tant le gavage qui gênait l’administration russe
que les conditions de sécurité et d’hygiène.
Toujours est-il que le gouvernement français semble avoir
fait de ce produit aussi typique que polémique le fer de lance d’une campagne
de promotion des exportations agroalimentaires, pilier du commerce extérieur
français. Ces dernières ont effet dégagé en 2011 un excédent commercial record
de 11,5 milliards d’euros. Premier producteur mondial de foie gras avec 19 900
tonnes en 2011 sur les 27 100 tonnes produites mondialement, l’Hexagone a
dégagé en 2011 40 millions d’euros d’excédent grâce à ce seul produit. Principaux
marchés : l’Espagne, la Suisse et le Japon. Et peut-être bientôt la Chine.
Guillaume Garot souhaite en effet obtenir des autorités chinoises la
possibilité d’exporter directement en Chine continentale sans avoir à passer
par Hong Kong comme cela se fait actuellement.
Sophie Creusillet
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