Les négociations dans le cadre de l’OCDE pour un accord sur la fin progressive des soutiens financiers publics aux énergies fossiles, notamment via les agences de crédit export, se sont terminées sur un échec en raison du blocage des Etats-Unis.
« Malgré de nombreux mois de négociations et de travail acharné, les pays de l’OCDE participant aux négociations n’ont pas été en mesure de parvenir à un accord pour davantage restreindre le soutien aux projets liés aux combustibles fossiles », a expliqué l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) dans une déclaration transmise à l’AFP le 14 janvier et reprise par de nombreux médias.
Ces discussions avaient démarré en novembre dernier et portaient sur l’interdiction progressive des soutiens financiers publics à l’industrie fossile (pétrole et gaz), sous la forme de garanties ou de prêts, en particulier via les agences de crédit export comme Bpifrance Assurance Export en France. L’Union européenne -dont la France qui a acté dans la Loi son calendrier de désengagement et œuvré activement pour créer une Alliance de pays volontaires-, le Royaume-Uni et le Canada sont pour. Mais les États-Unis y sont hostiles, d’où l’impossibilité de parvenir à un accord.
Pour l’OCDE, ce n’est que partie remise. « Cette question pourra être rediscutée à l’avenir », a-t-elle indiqué, sans donner plus de détails sur le calendrier. « En attendant, tout participant qui le souhaite est libre de se joindre à ceux qui ont déjà adopté volontairement des conditions plus restrictives » en matière d’aides aux énergies fossiles, a ajouté l’OCDE. Ce qui est donc déjà le cas de la France.
Les agences de crédit export sont considérées comme les plus gros contributeurs publics au développement de l’industrie des énergies fossiles dans le monde, ayant notamment permis l’émergence du gaz naturel liquéfié dont, selon certaines ONG de la lutte contre le changement climatique, elles ont soutenu plus de 80 % des nouveaux projets de terminaux export entre 2012 et 2022…