La France vient de signer deux importants protocoles financiers avec l’Egypte et le Kenya en vue de soutenir les offres d’entreprises françaises sur de gros projets d’infrastructures dans ces pays générateurs de contrats.
Dans un communiqué conjoint des deux ministre des Finances et des comptes publics Michel Sapin et de l’Economie, de l’industrie et du numérique Emmanuel Macron, saluant cette signature, Bercy précise que le protocole signé avec l’Egypte est d’un montant de 344 millions d’euros et celui avec le Kenya de 55 millions d’euros. Ils s’agit de lignes de crédit destinées aux clients des sociétés françaises qui ne seront débloquées qu’en cas de victoire de celles-ci lors d’appels d’offres sur ces projets.
Dans les deux cas, précise aussi le communiqué, les concours financiers, « disponibles en cas de sélection finale de sociétés françaises », sont composés d’un prêt bonifié du Trésor via le mécanisme de la Réserve pays émergents (RPE) et de crédits privés garantis par la Coface.
En Egypte, le projet visé concerne la fourniture du matériel roulant de la ligne 3 du métro du Caire, une réalisation phare de la coopération économique franco-égyptienne depuis 30 ans. Pour rappel, elle avait été livrée, en 2012, par un consortium franco-égyptien réunissant Orascom et Arab Contractor et plusieurs grandes entreprises françaises (Alstom, Bouygues, Colas-Rail, Eurovia, Thalès, Vinci…), RATP ayant fourni l’assistance à la mise en service et Bouygues et Vinci, avec RATP pour la mise en service, ont livré une extension il y a quelques mois. Au Kenya, il s’agit d’un projet d’alimentation en eau potable pour un quartier de l’agglomération de Nairobi, la capitale, qui concerne quelque 200 000 habitants.
« Cet appui financier de l’Etat sur ces deux projets va à la fois contribuer à améliorer la vie quotidienne dans les villes concernées, mais aussi soutenir les entreprises françaises à l’exportation, et donc l’activité et l’emploi en France » a commenté Michel Sapin. « La mise en œuvre concrète de ces projets permettra l’intervention de nombreuses entreprises françaises, dont un certain nombre de PME et ETI, dans deux secteurs clés pour l’industrie française, l’environnement et les transports ». Et d’encourager les entreprises françaises « à se mobiliser sur l’appel d’offre international en cours pour le métro du Caire ».