La politique d’assurance-crédit export 2014 a été dévoilée hier 12 février à huis clos à Bercy, devant un parterre de représentant d’entreprises exportatrices, de banquiers et d’assureurs. Comme l’an dernier, elle se veut très ouverte : « la politique d’assurance crédit pour l’année 2014 porte l’ambition d’une projection encore plus large des exportateurs français sur l’ensemble des marchés internationaux, et en particulier dans les pays à fort potentiel de croissance », indiquent, dans un communiqué, Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances, et Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur.
Selon les chiffres communiqués par Bercy, près de 11,9 milliards d’euros de promesses de garantie ont été délivrées en 2013 par la Direction des garanties publiques (DGP) de Coface, qui gère l’assurance-crédit export pour le compte de l’Etat, et 7,1 milliards d’euros de contrats garantis ont été effectivement conclus. Si les deux ministres se félicitent que le » le bilan 2013 de la politique d’assurance-crédit a été marqué par de nombreux succès », on remarque que ces chiffres sont en repli par rapport à 2012. Si ce recul est plutôt un tassement pour les promesses de garantie – 11,9 milliards d’euros en 2012-, il est très net avec – 30 % pour les contrats garantis réellement conclus, puisque leur montant avait atteint 10,1 milliards en 2012.
Dans ce contexte, l’on comprend que Bercy veuille rester proactif et adresser des signaux positifs aux exportateurs. La carte des enveloppes de couverture par pays, mise en ligne hier sur le site de la DG Trésor (voir le pdf attaché à cet article), témoigne en effet de ce volontarisme. Elle est pratiquement identique à l’an dernier et la liste des pays où aucune possibilité de garantie n’est possible est restée la même : Guyana, Syrie, Iran, Afghanistan, Corée du nord, Somalie, Zimbabwe, Sierra Leone, Guinée Bissau, Sao Tomé e Principe. Et la panoplie des instruments du soutien aux exportations a été enrichie, notamment avec les mesures inclues dans les deux derniers projets de loi de finance rectificative de 2012 et 2013 (1) et les réformes introduites dans le cadre de la création de Bpifrance export afin de simplifier et démocratiser le dispositif pour davantage en faire bénéficier les PME et les ETI (2).
C. G.
(1) Lire notamment sur notre site : Crédit export : les nouveautés 2013 et Financements export : adoption définitive des nouvelles mesures
(2) Lire notamment sur notre site : Bpifrance export s’attaque au millefeuille des aides