L’année 2019 sera-t-elle enfin l’année du décollage du « Pass Export », un nouveau dispositif de soutien à l’export lancé en mars 2018 par le ministère de l’Economie et des finances pour faciliter l’accès des PME et ETI aux garanties publiques à l’export grâce à la promesse d’une simplification drastique de la méthode de calcul de la part française ?
En effet, depuis, la seule entreprise à avoir signé un Pass Export avec Bercy reste le chantier naval breton Piriou, dont l’exemple a d’ailleurs largement été mis en avant par l’administration pour promouvoir ce dispositif l’an dernier. Aucune autre entreprise n’a encore mis en place un tel contrat avec l’administration. La formule serait-elle plus compliquée à mettre en place que ce qu’avait laissé entendre l’administration ?
Interrogé par Le Moci sur ce sujet*, Pedro Novo, directeur exécutif en charge de l’export chez Bpifrance s’est montré confiant : après une période de présentation et de négociation au deuxième semestre 2018, qui a permis d’identifier une dizaine d’entreprises françaises intéressées, « une demie douzaine de contrat sont en cours d’instruction avec des entreprises, que nous espérons concrétiser au cours du premier semestre » a-t-il indiqué.
Rappelons que le Pass Export est une formule qui cible les grosses PME et ETI industrielles exportatrices et doit leur permettre de nouer un contrat de confiance avec l’administration sur 3 à 5 ans en matière de respect de la part française (20 % minimum du montant du contrat d’exportation pris en garantie, selon la procédure française). Le principe est simple : en échange d’un engagement à respecter un taux de part française moyen sur toute la durée du Pass Export, l’entreprise pourra solliciter les garanties publiques pour ses contrats export sans avoir à refaire à chaque fois tout le dossier de justification.
Christine Gilguy
*Lire dans la Lettre confidentielle d’aujourd’hui : Financements / Export : la nouvelle garantie de projet stratégique soutiendra des projets dès 10 millions d’euros