Il n’y a pas de « crédit crunch » à la Société Générale (SG) concernant le financement des opérations de commerce international et la banque compte bien se positionner comme un partenaire privilégié du dispositif en cours d’installation avec la Banque publique d’investissement (BPI) pour booster les PME et ETI à l’international : c’est le message qu’a voulu faire passer, le 1er mars, Laurent Goutard, directeur de la banque de détail en France chez SG, lors d’une rencontre avec la presse.
Une rencontre minutieusement préparée : il était entouré de Anne Bucheli, directrice du Marché de la clientèle entreprises, Pascal Augé, directeur de Global Transaction Banking, Vincent Tricon, directeur de SG Midcap Investment Banking, et de Philippe Johann, responsable Commerce
international du réseau France.
Sur une baisse des lignes de crédits ou un regain de frilosité des banques, les réponses sont nettes : « Nos lignes ne sont pas à saturation, loin s’en faut », a précisé Pascal Augé. Le problème, c’est la demande : « on est clairement dans une logique de déficit de demande », a indiqué Laurent Goutard. Autrement dit, les clients se font plus rares, reflet de la conjoncture déprimée en Europe.
Pour le reste, les demandes sont d’autant plus suivies que « le tissu économique des entreprises exportatrices, et notamment celles qui sont au grand export, se porte mieux que les autres » et « nous sommes encore plus présents sur ces entreprises ». « On peut avoir de grosses contraintes liées aux risques pays ou à des problèmes de déontologie pour certaines demandes, mais nos chiffres sont en progression sensibles sur toutes les opérations de financement du commerce international » a précisé Laurent Goutard.
« Les gens de la BPI sont intéressés par un partenariat avec nous »
Au delà de la conjoncture, il s’agissait surtout de rappeler les atouts dont dispose la banque pour se positionner sur le marchés des entreprises qui s’internationalisent et s’inscrire ainsi dans les nouvelles priorités gouvernementales en matière de commerce extérieur. L’un des plus évidents, rappelé lors de cette réunion, est le fait de disposer d’un réseau de banque de détail à la fois de proximité en France – une centaine de conseillers du « trade » répartis sur le territoire -, et à la fois « dense » à l’international.
La banque revendique une présence dans quelques 77 pays sur tous les continents, dont plus d’une cinquantaine avec une offre complète de services bancaires (de l’ouverture de comptes au cash management, en passant par l’aide à l’implantation). Ce réseau est particulièrement « dense » dans les pays d’Europe orientale et centrale et en Russie, mais aussi en Afrique.
Interrogés par les journalistes présents, les responsables de SG n’ont pas manqué de rappeler que la banque avait, via ses différents pôles d’activités, noué des « relations fortes » et, parfois, des accords de partenariat, avec la plupart des institutions qui seront des piliers de la BPI et, plus largement, du dispositif public de soutien à l’internationalisation des entreprises : FSI, Oséo, CDC, Coface, et même Ubifrance. « Ca n’a pas de raison de changer », a résumé Daniel Goutard, compte tenu « des signaux que l’on reçoit ».
« On est la banque la plus active auprès de ces institutions. Tout cela s’appuie sur notre réseau de proximité et notre réseau international. C’est la raison pour laquelle les gens de la BPI sont intéressés par un partenariat avec nous ». Avec Oséo, notamment, avant que n’émerge le projet BPI, SG était en discussion pour un partenariat autour des services bancaires pour le commerce international. Le projet a été mis en suspens pour cause de construction de la nouvelle BPI. Daniel Goutard espère qu’une reprise des discussions pour la finalisation d’un accord aura lieu « bientôt ».
Christine Gilguy
Pour prolonger
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