Avec un peu de retard sur le calendrier initial, le contrat de filière du Comité stratégique de la filière bois (CSF Bois) a été signé le 18 décembre au ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt en vue de promouvoir et développer les emplois et renforcer la compétitivité de cette filière française du bois à l’export.
Parmi les nombreuses actions prévues dans le cadre de ce contrat de filière, les pouvoirs publics (gouvernement et régions) s’engagent à soutenir la mobilisation du bois des forêts françaises, notamment au travers du fonds stratégique de la forêt et du bois défini dans la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt de 2014 (LAAF 2014) et de l’élargissement du périmètre du fonds chaleur géré par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Le gouvernement et les régions s’engagent ainsi à soutenir l’investissement et l’innovation dans les entreprises de la transformation du bois grâce au renouvellement à hauteur de 40 millions d’euros du fonds bois géré par la Banque publique d’investissement Bpifrance et à la mobilisation des fonds régionaux et européens en cohérence avec les stratégies régionales et interrégionales. Jusqu’à 30 millions d’euros du fonds seront également consacrés chaque année à des actions de mobilisation du bois.
Avec plus de 16 millions d’hectares dans l’hexagone auxquelles s’ajoutent les 18 millions d’hectares des départements et territoires d’outre-mer, la France reste en effet un grand pays forestier, le deuxième plus grand d’Europe. Mais les échanges extérieurs sont pourtant déséquilibrés, avec un déficit commercial de plus de 5 milliards d’euros.
L’exploitation de la forêt et les industries du bois constituent un secteur majeur de l’économie française : 60 milliards d’euros de chiffre d’affaires et près de 250 000 emplois directs. Pour renforcer la compétitivité de la filière, le gouvernement a lancé deux actions majeures en 2013 : le Plan national d’action pour l’avenir des industries de transformation du bois (PNAA) et le plan de la Nouvelle France Industrielle « Industries du bois ».
Le contrat de filière est structuré autour de neuf objectifs prioritaires parmi lesquels figurent : « mettre les entreprises du bois sur la voie de la différenciation et de la compétitivité par l’innovation » et « renforcer l’innovation, le marketing et le design pour mieux vendre les produits français, en France et à l’export ».
Rappelons que le Comité stratégique de la filière bois avait été lancé en mars 2014 par le gouvernement. Le contrat de filière avait été ensuite envoyé à ses différents signataires en août 2014 pour une signature prévue à l’été : les ministères de l’Économie, de l’industrie et du numérique ; de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt ; de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie ; du Logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité ; l’Association des Régions de France ; les organisations professionnelles de la filière bois.
Comme tous les autres comités stratégiques de filière, le CSF bois réunit des représentants du secteur : entreprises ou fédérations industrielles, organisations syndicales et représentants des administrations en lien avec la filière, sous le pilotage d’un industriel, vice-président du comité.