Économie
Informations pays
Population (millions, 2020)1 : 40,1
Capitale : Bagdad
Devise : Dinar irakien
Indicateurs économiques :
Taux de croissance du PIB réel1 : 2021 : 1,1 % (estim.) ; 2020 : -10,9 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2020)2 : 9 660
Source : (1) FMI (2) Banque mondiale.
Conjoncture
Le pays fait face à une grave crise sanitaire. Au 14 décémbre 2020, le nombre total de cas enregistrés s’est établi à plus de 570 000 et le nombre de morts à presque 13 000 (pour rappel, la population irakienne est de l’ordre de 40 millions d’habitants). Le système sanitaire irakien n’est pas dimensionné pour faire face à la pandémie, comme l’a d’ailleurs reconnu publiquement l’actuel ministre de la Santé.
Le pays est par ailleurs dans une situation budgétaire exsangue, liée au reflux des cours internationaux du pétrole. En 2019 où le prix moyen du baril de Brent s’était établi à 65,2 USD et les exportations à 3,5 Mb/j (hors celles du Kurdistan), le secteur pétrolier aurait contribué à hauteur de 40 % au PIB du pays, de 92 % à ses recettes publiques et de 99 % à ses exportations. Dans ce contexte, le choc mondial sur les cours du pétrole constaté depuis le début de l’année 2020, couplé aux efforts de réduction de la production dans le cadre des engagements de l’OPEP+, exercent de fortes pressions sur les finances publiques du pays. Si les prix du pétrole semblent avoir amorcé une hausse depuis le point bas d’avril, les niveaux atteints aujourd’hui, de l’ordre de 52 USD pour le Brent, sont insuffisants pour assurer l’équilibre budgétaire de l’Irak : en 2019, soit avant même la crise sanitaire, le FMI estimait le point mort budgétaire irakien à entre 60 et 64 USD, un niveau élevé qui s’explique par le poids des dépenses récurrentes incompressibles dans le budget de l’Etat et, en particulier, par la masse salariale des fonctionnaires.
Enfin, un mouvement de protestations sociales d’ampleur sans précédent a éclaté en octobre 2019, conduisant à la démission de l’ex-premier ministre Adel Abdel Mahdi puis à un vide politique jusqu’à la mi-2020. Ce mouvement s’est aujourd’hui largement essoufflé sous l’effet de la répression et de la crise sanitaire.
Source : https://www.tresor.economie.gouv.fr
Commerce extérieur
Échanges de marchandises (2020, Md USD, évolution sur 2019)3 :
Export : 41,738 (-49 %)
Import : 44,484 (-4 %)
Exportations françaises 20204 : 0,380 Md USD, -18,05 %
Source : 3. OMC. 4. IHS Markit.
Risques et paiements
La Rédaction du Moci a réuni un ensemble de notes, scores et paramètres d’évaluation couvrant d’une part le risque macro-économiques associés à un pays, d’autre part la solvabilité générale des entreprises de chaque pays.
A ces indicateurs de solvabilité sont associés les environnements et procédures associées aux démarches de recouvrement pouvant être réalisées dans chaque pays.
Enfin, un expert du Moci a rédigé une note de synthèse associée à cet environnement risque pour la plupart des pays du globe.
Appréciation du crédit manager Moci
Risque pays : très élevé
Risque client : très élevé
Notes de risque pays
OCDE : 7/7 (octobre 2021)
Euler Hermes : D4, risque de court terme élevé (octobre 2021)
Coface : pays E ; environnement des affaires E (octobre 2021)
Credendo : court terme : 6/7 ; commercial : G ; risque de transfert : 6/7 (octobre 2021)
Atradius : 10/10 (octobre 2021).
Environnement des affaires :
Indice de perception de la corruption (2) : 162/180
Sources : (2) Transparency International.
Obtenir des renseignements de notoriété sur l’acheteur
Il est très, très difficile d’obtenir des informations fiables sur les entreprises locales : le manque de transparence est total, les bilans souvent inexistants et, de plus, pas toujours fiables. Utiliser le réseau des entreprises françaises actives en Irak. Un prestataire propose des informations plus ou moins satisfaisantes :
• Cedar Rose Int. Services Ltd
Société de l’Arab Business Information, basée à Chypre et spécialisée sur le Maghreb, le Proche et le Moyen-Orient. Une des meilleures sources parmi les prestataires sur la zone.
www.cedar-rose.com
Tél. : +357 25 346630
Moyens de paiement
Monnaie locale
Le dinar irakien (IQD).
Taux de change au 18 octobre 2021 :
1 EUR = 1690,98 IQD
1 IQD = 0,00059 EUR
1 USD = 1458,00 IQD
1 IQD = 0,00068 USD
Meilleure monnaie de facturation des échanges
Le dollar américain (USD).
Conseillés
Virement pour les paiements d’avance (voir ci-après « délais de paiement habituels »). Sinon crédit documentaire confirmé. Rappelons que certains assureurs-crédits, dans le cadre des garanties publiques, couvrent, au cas par cas, les crédits documentaires émis par la Trade Bank of Irak. La liste qui figurait sur le site de la Trade Bank of Irak n’est plus remise à jour depuis plusieurs années. Bpifrance, dans le cadre des aides publiques, peut couvrir certaines opérations.
Déconseillés
Tous les autres.
Conditions de paiement
Délais de paiement habituels
Essayer d’imposer un paiement d’avance (plus de 80 % des transactions). Sinon, si paiement par crédit documentaire confirmé, soit à vue, soit à 30 jours maximum. De plus en plus de transactions sont réalisées offshore, principalement depuis la Jordanie et la Turquie.
Risques de retards de paiement
A priori, ils sont assez rares à ce jour en raison des conditions de paiement sécurisées demandées par les exportateurs. Seuls les exportateurs négligents se retrouvent confrontés à un retard, lequel peut alors durer plusieurs mois, voire plusieurs années. Comme on a pu le constater chez certaines entreprises françaises avides de ne pas laisser une affaire à des concurrents plus rigoureux.
Acomptes à la commande
Une pratique peu courante, sauf pour de très gros contrats.
Garanties bancaires locales
Obtenir des garanties classiques est possible, via la Trade Bank of Irak.
Tribunal compétent en cas de litige
• Un seul conseil : s’il s’agit d’un gros contrat, opter pour une cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI).
• Le délai d’exécution pourra atteindre, ensuite, plusieurs années.
Classement Banque mondiale, règlement insolvabilité, 2020 : 168/190.
Le conseil du crédit manager
Pas de changement notable pour 2021. Au contraire, la situation de ce pays se détériore un peu plus chaque année dans la mesure où la situation sécuritaire et la situation économique et financière restent extrêmement dégradées et fragiles, après avoir connu une courte et légère amélioration. Attention également au fait que dans le cadre de la relance de l’économie, la Trade Bank of Irak « délègue » à des banques privées l’ouverture des crédits documentaires : la qualité s’en est ressentie, hélas, et les délais d’émission se sont allongés. Phénomène également relativement nouveau et de plus en plus fréquent depuis quelques années : parmi les documents exigés par les banques, des certificats d’inspection sur site, certificats bien évidemment émis par des entreprises peu disponibles et allongeant ainsi les délais de collecte des documents. À refuser lors de la négociation commerciale. L’Irak reste un des risques pays les plus élevés pour les exportateurs. Ne travailler que sécurisé à 100 % (sécurité de paiement bancaire ou assurance-crédit). Sinon, s’abstenir. Car comme on peut s’en douter, il n’y a aucune possibilité de recouvrer par voie judiciaire une créance impayée en Irak.
Pour suivre l’évolution des différentes mesures prises par la communauté internationale (Onu, Union européennes) voir le site du Trésor : https://www.tresor.economie.gouv.fr/services-aux-entreprises/sanctions-economiques/irak dernière mise à jour le 28 septembre 2021.
Mobilité
Contacts
Les acteurs publics
Service économique régional de la DG Trésor
Antenne à Erbil du SE de Bagdad
Pays de la zone de compétence : Kurdistan
irakien.
Tél. : +964 66 257 39 07
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/IQ
Les acteurs privés
Salveo
Localisation : Bagdad
[email protected]
https://salveo.international
Logistique & Douane
La Banque mondiale a annoncé en septembre 2021 l’arrêt de la publication Doing Business. Nous rappelons ici les dernières évaluations disponibles. Dans le classement « Doing Business 2020 », l’Irak était classé au 181e rang mondial (inchangé par rapport à 2019) pour la performance du commerce transfrontalier. Sont mesurés dans cette rubrique les délais et les coûts (hors droits de douane) associés à trois catégories de procédures : respect des exigences en matière de documentation, respect des procédures de commerce transfrontalier et transport intérieur. Les délais sont fournis en nombre d’heures et les coûts en dollars US. Le transport intérieur n’est toutefois pas intégré dans la note finale.
• À l’export : respect des procédures de commerce transfrontalier (durée 85 h. ; coût 1 118 USD) ; respect des exigences en matière de documentation (504 h. ; 1 800 USD).
• À l’import : respect des procédures de commerce transfrontalier (durée 131 h. ; coût 644 USD) ; respect des exigences en matière de documentation (176 h. ; 500 USD).
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