Économie
Informations générales
Population (millions, 2020)1 : 31
Capitale : Luanda
Devise : Kwanzas angolais (AOA)
Indicateurs économiques :
Taux de croissance du PIB réel1 : 2021 (estim.) : 0,4 % ; 2020 : -4 %
Revenu national/hab. en parité de pouvoir d’achat (USD, 2020)2 : 6 020
Sources : (1) FMI. (2) Banque mondiale.
Conjoncture
L’Angola est la 3e économie d’Afrique Subsaharienne derrière le Nigéria et l’Afrique du Sud, avec un PIB d’environ 62 Mds€ en 2020. Son PIB moyen par habitant, en forte chute depuis 2014, était d’environ 1910 USD en 2020. Cet indicateur ne reflète pas les inégalités particulièrement fortes dans ce pays. Selon la Banque Mondiale, 36,6 % de la population vit avec moins de 2 USD par jour et le taux de chômage atteignait 30.6% fin 2020. Le taux de mortalité infantile est l’un des plus élevés au monde (5,5 % en 2016), l’espérance de vie à la naissance y était de 61 ans en 2019 et l’IDH y est très faible (148e rang/189 pays en 2019). La capitale, Luanda, qui concentre près de 65 % du PIB, est confrontée à d’importants problèmes d’urbanisation.
L’Angola est l’un des pays d’Afrique les mieux dotés en ressources du sol et du sous-sol. Il est le deuxième producteur subsaharien de pétrole avec un peu moins d’1,2 Mb/jour, en dépit d’un déclin assez rapide de la production (10% par an). Ses réserves de gaz, peu exploitées, sont estimées à 300 Md de m3. Il est le 5ème producteur de diamants au monde en valeur (9,5 M de carats en 2020), notamment grâce à la mine de Catoca. La forêt tropicale s’y étend sur 70 M ha, dont 2,4 M ha considérés comme productifs. Il possède d’importantes ressources hydriques et hydro-électriques. Les terres arables représentent une surface de 35 M ha dont 5,6 M ha seulement sont cultivées. Le pays possède également des ressources en fer, cuivre, or, manganèse et terres rares.
En 2019, les exportations de la France vers l’Angola sont restées à peu près stables à 256 M€ (-5% par rapport à 2018), mais à un niveau très inférieur à celui atteint en 2011-2014 lors de l’euphorie pétrolière (600 M€/an en moyenne). La part liée au secteur pétrolier a beaucoup diminué, tandis que les exportations de matières premières agricoles progressent.
Les importations françaises en provenance d’Angola, composées en quasi-totalité d’hydrocarbures, sont très variables selon les années en fonction des quantités et des cours : elles sont passées de 1,5 Md € en 2014 à 330 M€ en 2017. En 2019, elles ont atteint 455 M€ (-10% vs. 2018). La balance commerciale, déficitaire pour la France, était de -200 M € en 2019.
La France reste un partenaire commercial relativement modeste de l’Angola (avec une part de marché autour de 3% en 2019-2020), dont les deux principaux fournisseurs sont le Portugal et la Chine ; la Chine est aussi le principal destinataire du pétrole angolais avec une part de 60% des exportations.
Source : https://www.tresor.economie.gouv.fr
Commerce extérieur
Échanges de marchandises (2020, Md USD, évolution sur 2019)3 :
Export : 20,937 (-40 %)
Import : 9,543 (-32 %)
Exportations françaises 20204 : 0,222 USD, -22,69 %
Sources : (3)OMC et (4) IHS Markit
Risques et paiements
La Rédaction du Moci a réuni un ensemble de notes, scores et paramètres d’évaluation couvrant d’une part le risque macro-économiques associés à un pays, d’autre part la solvabilité générale des entreprises de chaque pays.
A ces indicateurs de solvabilité sont associés les environnements et procédures associées aux démarches de recouvrement pouvant être réalisées dans chaque pays.
Enfin, un expert du Moci a rédigé une note de synthèse associée à cet environnement risque pour la plupart des pays du globe.
Appréciation du crédit manager Moci
Risque pays : très élevé
Risque client : très mauvais
Notes de risque pays
OCDE : 6/7 (octobre 2021)
Euler Hermes : D4 (risque de court terme élevé (octobre 2021)
Coface : pays D ; environnement des affaires D (octobre 2021)
Credendo : court terme : 6/7 ; commercial : G ; risque de transfert : 6/7 (octobre 2021)
Atradius : 7/10 positif (octobre 2021).
Indice de perception de la corruption (1) : 146/180
Sources : (1) Transparency International.
Obtenir des renseignements de notoriété sur l’acheteur
C’est quasiment impossible en dehors des informations en provenance de réseaux d’entreprises (échange d’informations entre fournisseurs et/ou entreprises françaises implantées localement). Peu de bilans sont publiés et ils ne sont pas fiables.
Moyens de paiement
Monnaie locale
Le nouveau kwanza angolais (AOA).
Non convertible.
Taux de change au 12 octobre 2021 :
1 AOA = 0,00126 EUR
1 EUR = 686,193 AOA
1 USD = 593,292 AOA
1 AOA = 0,00166 USD
Bon à savoir
Après deux dévaluations en tout début d’année 2018, la Banque centrale angolaise a annoncé la fin de la parité entre la monnaie nationale, le kwanza, et le dollar le premier trimestre de cette année. Depuis, la monnaie angolaise ne s’est pas redressée. Et selon de nombreux observateurs, cette dépréciation constitue un risque élevé pour la plus importante banque commerciale du pays, la BAI.
Meilleures monnaies de facturation des échanges
Le dollar américain (USD) et l’euro.
Conseillés
Crédit documentaire irrévocable et confirmé. Peu de virements bancaires car les possibilités de couvertures d’assurance-crédit sont rares et onéreuses. Il en est d’ailleurs de mêmes pour les confirmations de crédits documentaires.
Déconseillés
Tous les autres.
Conditions de paiement
Délais de paiement habituels
Privilégier le paiement d’avance ou à vue. Au niveau mondial, beaucoup de paiements d’avance, le plus souvent offshore, via des banques du Royaume-Uni.
Il est déconseillé d’accorder un délai de paiement, sauf dans le cadre d’un crédit documentaire confirmé par une banque de premier rang. Ce qui risque d’être compliqué et onéreux à mettre en place. De plus, les possibilités de céder la créance sont devenues très rares comme on le verra plus loin.
Risques de retards de paiement
Ils peuvent être très longs si les opérations ne sont pas sécurisées par une garantie, ce qui est souvent le cas, dans le secteur pétrolier.
Acomptes à la commande
Négocier le versement d’acomptes à la commande est très fortement recommandé. Et cette procédure peut, dans une certaine mesure, prouver la capacité de paiement et le sérieux de l’importateur inconnu ou peu connu.
Garanties bancaires locales
Elles sont très rares et très onéreuses.
Tribunal compétent en cas de litige
• Bannir toute procédure et choix de tribunal sur le territoire angolais.
• Imposer un tribunal en pays tiers européen seulement.
• De toute façon, l’exécution du jugement sera très aléatoire, voire impossible.
• Essayer d’abord un arrangement à l’amiable.
Classement Banque mondiale, règlement insolvabilité, 2020 : 168/190
Le conseil du crédit manager
Le marché angolais est un des plus mauvais risques pour les exportateurs non expérimentés. La fin de l’ère Dos Santos en 2017, avec l’élection du président João Lourenço, avait été porteur d’espoir mais la situation politique est toujours en phase de stabilisation et on note un fort regain de tensions sociales. La situation économique est fragile, la baisse des cours du pétrole depuis 2014 ayant entraîné une chute des revenus de l’État. L’environnement des affaires laisse à désirer. Attention, le risque de non-transfert est évalué à 6/7 par Credendo, soit pas loin du risque maximum (7/7).
De plus, les informations sur les entreprises sont difficiles à collecter. Enfin, le système juridique local est peu fiable. En matière de cession de créances, début juillet 2020, on trouvait encore quelques rares opérations de forfaitage à un an.
Dans ce contexte, nous recommandons de ne traiter qu’en paiement d’avance ou offshore ou par crédit documentaire confirmé.
Mobilité
Contacts
Les acteurs publics
Business France
Localisation : Embaixada da França
Rua Rev. Agostinho Pedro Neto, Neto
31-33, Bairro Ingombota
5609 Luanda
https://www.businessfrance.fr
Service économique régional de la DG Trésor
SE de Luanda
Tél. : +244 222 338 019/
222 338 035
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/AO
Les acteurs privés
Salveo
Localisation : Luanda
[email protected]
https://salveo.international
Logistique & Douane
La Banque mondiale a annoncé en septembre 2021 l’arrêt de la publication Doing Business. Nous rappelons ici les dernières évaluations disponibles. Dans le classement « Doing Business 2020 », l’Angola était classé au 174e rang mondial (inchangé par rapport à 2019) pour la performance du commerce transfrontalier. Sont mesurés dans cette rubrique les délais et les coûts (hors droits de douane) associés à trois catégories de procédures : respect des exigences en matière de documentation, respect des procédures de commerce transfrontalier et transport intérieur. Les délais sont fournis en nombre d’heures et les coûts en dollars US. Le transport intérieur n’est toutefois pas intégré dans la note finale.
• À l’export : respect des procédures de commerce transfrontalier (durée 164 h. ; coût 825 USD) ; respect des exigences en matière de documentation (96 h. ; 240 USD).
• À l’import : respect des procédures de commerce transfrontalier (durée 72 h. ; coût 1 030 USD) ; respect des exigences en matière de documentation (96 h. ; 460 USD).
Actualités : Angola
Afrique-France : le record d’affluence d’entreprises à Ambition Africa confirme une attraction réciproque
La sixième édition du forum d’affaires sur l’Afrique Ambition Africa, organisé par Business France, s’est tenue à guichets fermés les...
Ecosystème export, en bref : France, Kenya, Kazakhstan, Angola, Nouvelle Aquitaine, Paris Infra Week, Francotech, Gican
France-Kenya : l’événement d’affaires organisé par Bpifrance et la Team France Export sur le modèle de BIG, Inspire & Connect, se...
Afrique australe : des marchés réputés difficiles mais prometteurs pour les savoir-faire français
Business France a organisé le 26 juin un forum d’affaire sur les marchés du Sud du continent africain qui s'est...