« Nourrir la planète, Énergie pour la vie », tel est le thème de la future Exposition Universelle de Milan 2015 dont le pavillon France a été dévoilé le 15 avril à Paris, au Petit Palais.
« C’est la première fois qu’une Exposition Universelle s’intéresse à un thème alimentaire », a informé d’emblée Alain Berger, commissaire général du pavillon France à l’Exposition Milano 2015, lors de la présentation en avant première du Pavillon France.
L’Exposition universelle occupera un vaste espace de 110 hectares qui accueillera les visiteurs du 1er mai 2015, date de son inauguration, au 31 octobre 2015. « On attend 25 millions de visiteurs dont 15 millions en provenance d’Italie et 9 millions du reste du monde », a informé Alain Berger. Côté français, 1 million de visiteurs sont attendus, mais « certains parlent d’1 million de Chinois », signale le commissaire. En ce qui concerne la fréquence journalière sur le pavillon France, celle-ci atteindra entre 10 000 à 15 000 visiteurs soit 1 000 visiteurs par heure, avec des pics de fréquentation les week-ends.
Une offre pour répondre aux défis alimentaires
Le Pavillon France prendra place juste à côté du Pavillon italien et va décliner le thème d’un grand marché avec une halle de marché où seront exposés les productions des régions françaises : fruits, légumes, céréales, produits des terroirs…
Il mettra en avant l’agriculture, la pêche et l’agroalimentaire français sur 3 600 m², dont 2 000 m² bâtis. Celui-ci fera échos à la thématique centrale de l’exposition « Nourrir la planète, Énergie pour la vie ».
A l’extérieur de la halle sera présentée la diversité des paysages français dédiés aux cultures céréalières et à l’élevage ; à la polyculture ; à la culture maraîchère.
La sécurité alimentaire et la diversité de l’alimentation constitueront le thème central de cette exposition. Il s’agit d’une « thématique au cœur de l’actualité », a souligné Alain Berger. En effet, il faudra nourrir 9,7 milliards d’individus en 2050, mais « comment répondre à ce défi alimentaire ? », a lancé le commissaire.
La France qui participera avec 143 autres pays à cette exposition universelle possède sur ce thème des atouts économiques et scientifiques qui lui permettent de s’impliquer dans l’ensemble des enjeux liés à la préservation de la qualité des produits et de l’environnement avec l’objectif de nourrir la planète. L’Hexagone dispose par ailleurs d’« une industrie agroalimentaire compétitive et innovante », a rappelé le commissaire.
« La scénographie du pavillon a pour rôle d’éduquer le visiteur, de le sensibiliser à cette notion de l’alimentation planétaire », explique Adeline Rispal, architecte scénographe, dont le cabinet réalisera la scénographie du pavillon.
Pendant l’heure d’attente, le visiteur est initié à la compréhension des enjeux, produire et nourrir autrement, grâce à des écrans LED qui donnent des clés de compréhension. Des films d’animation synthétisent en trois minutes les réponses de la France à la question posée par l’Expo Milano 2015 : « Comment assurer à toute l’humanité une alimentation suffisante, de qualité, saine et durable alors que la planète pourrait compter plus de 9,7 milliards d’êtres humains à l’horizon 2050 ? ». Les visiteurs y apprennent que pour nourrir la planète, la France entend « produire plus », « produire mieux », « réduire la fracture agroalimentaire mondiale » et « défendre une alimentation saine et de qualité ».
Le bois et les végétaux mis à l’honneur
Côté architecture, le bâtiment sera doté d’une structure en bois du Jura dont la forme géométrique complexe est empruntée à un paysage français inversé. La construction comportera deux étages. C’est l’entreprise Simonin, spécialisée dans la construction de charpente en bois, originaire du département du Doubs, qui va fabriquer et monter la structure en bois du
Pavillon France. « Ce projet a nécessité un investissement dans des machines pour réaliser 1 000 pièces de bois différentes », indique Dominique Simonin l’un des fondateurs de l’entreprise éponyme. « C’est un très joli ouvrage », ajoute-t-il.
« Il était demandé de faire un bâtiment tout en bois (épicéa et mélèze) », explique pour sa part Annouk Legendre, architecte de l’agence X-TU sur le projet. « Ça permet de mettre en avant la filière française du bois », commente-t-elle. « Ce bâtiment est entièrement démontable et réutilisable », précise-t-elle. Le projet pourra ainsi être remonté ailleurs à la fin de l’Exposition, dans une autre ville.
L’extérieur de la structure sera recouvert de houblon pour créer une façade végétale. Le toit du pavillon accueillera une terrasse avec des cultures flottantes sur l’eau comme dans une serre, un restaurant y prendra ses quartiers.
« C’est un projet porté par l’État pour un budget global de 20 millions d’euros », indique Alain Berger. Six ministères contribuent au projet. Le ministère de l‘Agriculture et de l’Agroalimentaire participe à hauteur de 7,5 millions d’euros et les ministères des Affaires étrangères ; de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; des Affaires sociales et de la Santé ; de l’Écologie et du Développement durable ; et de l’Économie vont donner chacun 2,5 millions d’euros.
L’établissement public national des produits de l’agriculture et de la mer FranceAgriMer, assure, lui, le portage budgétaire du Pavillon France à l’exposition universelle de Milan 2015.
Venice Affre
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