Hong Kong reprend son trône cette année, perdu au profit d’Achgabat (Turkménistan) l’année dernière et retrouve sa position de ville la plus chère au monde pour les expatriés. C’est ce que révèle la 28e enquête internationale sur le coût de la vie et du logement publiée par le cabinet de conseil en ressources humaines Mercer. Revue de détails.
L’ancienne colonie britannique redevient en 2022 la ville la plus chère au monde pour les expatriés, sur 227 villes classées par Mercer. La ville turkmène Achgabat, ex-ville la plus chère du monde en 2021, ne figure plus dans le classement. Hong Kong est suivie de quatre villes suisses. Dans l’ordre, suivent Zurich (2e) qui gagne deux places, Genève (3e) qui grimpe de 5 places, Bâle (4e) et enfin Berne (5e), qui bondit également de 5 places.
La hausse du travail à distance et du travail flexible changent la donne
Cette année, après plus de 20 ans, Mercer a changé de méthodologie pour l’adapter aux évolutions des habitudes de consommation des expatriés. Le classement s’appuie désormais sur un nouveau panier du coût de la vie et des coûts de logement.
Ses enquêtes sur la mobilité et les observations faîtes chez ses clients indiquent par ailleurs que la hausse du travail à distance et du travail flexible, la guerre en Ukraine, les variations des taux de change et l’inflation généralisée ont un impact certain sur les salaires et l’épargne des salariés et entraîne de lourdes répercussions sur les employeurs. Ces derniers sont contraints de repenser leur approche s’ils souhaitent réussir à se démarquer et recruter.
« La volatilité engendrée par la crise du Covid-19 et encore aggravée par la crise en Ukraine, a alimenté l’incertitude économique et politique mondiale, souligne Yvonne Traber, associée chez Mercer et responsable de l’activité monde en mobilité internationale. Cette incertitude, couplée à une hausse significative de l’inflation dans la plupart des pays dans le monde, font que les expatriés s’inquiètent pour leur pouvoir d’achat et pour la stabilité socio-économique. »
En Europe, les villes suisses restent les plus coûteuses, Paris 35e
Au top 10, viennent ensuite Tel Aviv (Israël, 6e), New-York (États-Unis, 7e), Singapour (Singapour, 8e), Tokyo (Japon, 9e) et Pékin (Chine, 10e).
En Europe, le top 3 des villes les plus chères est constitué des 3 villes suisses (Zurich, Genève et Bâle), tandis que les 3 villes les moins chères sont Sarajevo (capitale de la Bosnie-Herzégovine, 209e), Skopje (capitale de la République de Macédoine, 206e) et Minsk (capitale de la Biélorussie, 204e).
Du côté de la France, 5 villes figurent dans cette étude : Paris arrive à la 35e position et perd 2 places, Nouméa en 54e, Point-à-Pitre en 88e (+ 19 places), Lyon en 96e (- 4 places) et Toulouse en 110e.
C.P.