Hong Kong reste la ville la plus chère au monde pour les expatriés. C’est ce que dévoile la 25ème enquête internationale sur le coût de la vie publiée le 26 juin par le cabinet de conseil en ressources humaines Mercer.
Comme dans la précédente enquête Mercer en 2018, l’ancienne colonie britannique est cette année encore la ville la plus chère pour les expatriés au niveau mondial. En cause, son marché immobilier – les prix sont parmi les plus élevés du monde– mais également sa monnaie indexée sur le dollar américain « qui augmente inéluctablement le coût de la vie », souligne le cabinet américain dans son enquête. Tokyo et Singapour occupent respectivement les deuxième et troisième marche du podium.
L’enquête 2019 menée en mars dernier porte sur la comparaison des coûts de la vie et de l’hébergement dans 209 villes sur les cinq continents. L’enquête compare les coûts de plus de 200 produits et services dans chaque ville (logement, transports, alimentaire, vêtements, articles ménagers, activités culturelles et de loisirs…).
Les villes asiatiques dominent le Top 10
Cette année, huit villes classées dans le Top 10 du classement se situent en Asie. Après Hong Kong, centre financier international, la capitale nippone Tokyo arrive à la 2ème place du classement suivie de la cité-État Singapour (3e) et de la capitale sud-coréenne Séoul (4e). Viennent ensuite Shanghai (6e), Achgabat au Turkménistan (7e), Pékin (8e) et Shenzhen (10e).
New York et San Francisco, villes les plus chères des États-Unis
Les villes américaines ont grimpé dans le classement 2019. En cause, l’appréciation du dollar américain par rapport aux autres devises principales à l’instar de l’euro mais également le « déclin significatif de villes dans d’autres régions », observe l’enquête. New York gagne ainsi quatre places et accède au Top 10, occupant la 9ème place. La ville des gratte-ciel est suivie de San Francisco (16e) et Los Angeles (18e) qui gagnent respectivement douze et dix-sept places, tandis que Chicago (37e) bondit de quatorze places. D’autres grandes villes ont vu leur classement progresser cette année par rapport à 2018. À la 42ème place, Washington D.C. gagne ainsi quatorze places, Miami (44e) seize et Boston (49e) vingt-et-une.
Tel Aviv et Dubaï, villes les plus chères au Moyen-Orient
À la 15ème place du classement, Tel Aviv, qui gravit un échelon par rapport à 2018, demeure la ville du Moyen-Orient la plus chère pour les expatriés. Viennent ensuite Dubaï (21e) et Abou Dhabi (33e) qui gagnent respectivement cinq et sept places, suivies de Riyad (35e) qui bondit de dix places. « La plupart des devises du Moyen-Orient sont indexées sur le dollar américain, ce qui a fait grimper les villes dans le classement, tout comme les fortes hausses des loyers des logements destinés aux expatriés », expliquait Yvone Traber, directrice des solutions produit de mobilité internationale chez Mercer, suite à la parution de l’enquête.
L’Europe recule
À la 5ème place, la place financière suisse Zurich est la seule ville européenne à figurer au sein du Top 10. Le centre économique de la Suisse est suivi au niveau européen de deux autres villes helvètes Berne (12e) et Genève (13e).
L’enquête montre par ailleurs que les villes d’Europe de l’Est et d’Europe centrale chutent dans le classement 2019 par rapport à 2018. Moscou (27e), Saint-Pétersbourg (75e), Prague (97e) et Varsovie (173e) ont ainsi respectivement perdu dix, vingt-six, quatorze et dix-neuf places.
Les villes d’Europe de l’Ouest, à savoir Milan (45e), Oslo (61e) et Madrid (82e), ont également dégringolé dans le classement : elles ont respectivement perdu douze, treize, quatorze et dix-huit places. En Allemagne, Stuttgart (126e) a perdu beaucoup de places, tout comme Berlin (81e) et Düsseldorf (92e). Les villes du Royaume-Uni « ont un peu baissé », note l’enquête. Birmingham a ainsi glissé de sept places pour se positionner à la 135ème place, Belfast (158e) a été rétrogradée de six places et Londres (23e) de quatre. En somme, les villes européennes affichent un net recul par rapport au précédent classement.
Paris perd 13 places
En France, Paris passe de la 34ème à la 47ème position chutant de 13 rangs. La capitale française se classe devant Dhaka au Bangladesh et derrière Shenyang en Chine. Même constat pour Lyon qui tombe de la 105ème à la 123ème place. « Le repli des villes françaises et européennes dans le classement s’explique principalement par la baisse de l’euro et de la plupart des autres devises européennes par rapport au dollar américain qui est la monnaie de référence de l’enquête », commentait Jean-Philippe Sarra, responsable de l’activité mobilité internationale chez Mercer France, également cité dans le communiqué.
Même constat s’agissant des villes australiennes. Ces dernières régressent dans le classement 2019 sous l’effet de la dépréciation du dollar australien par rapport au dollar américain. Sydney, ville la plus chère d’Australie pour les expatriés, a chuté de vingt-et-une places tombant à la 50ème place. Melbourne (79ème) et Perth (87ème) ont respectivement perdu vingt-et-une et vingt-six places.
En bas du classement figurent Bichkek au Kirghizistan (206e), Karachi au Pakistan (207e) et Tachkent en Ouzbékistan (208e). Tunis (209e) perd une place et se classe comme la ville la moins chère du monde.
Desk Moci