Alors que la présidence française de l´Union Européenne a débuté et que le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement sur l’Union pour la Méditerranée (UPM) se profile (pour le 13 juillet), les ministres du Commerce de la zone Euromed (les 27 membres de l’Union européenne + 13 Partenaires de la rive Sud), se sont réunis le 2 juillet à Marseille, pour leur 7ème conférence. Cinq grands chefs d’entreprises de pays méditerranéens ont été exceptionnellement conviés à ce rendez-vous pour soumettre des propositions.
Le moins que l´on puisse dire est qu´ils veulent du concret : « Il y aura toujours des doutes sur un processus aujourd’hui en panne si l’Europe qui doit l’impulser ne donne pas de signes clairs », a prévenu le marocain Mustapha Bakkoury, président de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), qui a réclamé que la « circulation des étudiants, des chercheurs, des entrepreneurs qui se rendent dans des salons ou des conférences » soit « assurée au-delà d’une exigence sécuritaire au passage des frontières ». Pour l’armateur turc Pekin Baran, président de Kenizcilik et vice-président du patronat turc (Tusiad), « la Turquie a constitué une Union douanière avec l’Union européenne, et pourtant il faut encore lever les barrières non tarifaires que rencontrent nos camions sur leur parcours, malgré la libre circulation des marchandises en Europe ». De son côté, Jacques Saadé, le président de CMA CGM, d’origine libanaise, a appelé à la modernisation « de nombreux ports inaccessibles en Syrie, Algérie, Turquie ou Egypte… ».
La secrétaire d´Etat au Commerce extérieur de la France, Anne-Marie Idrac a, pour sa part, estimé que la conférence de Marseille a permis de donner « de nouvelles impulsions en matière de services et marchés publics, d’entamer un débat sur les orientations après 2010 en matière d’intégration économique régionale et d’aborder différents sujets pour le 13 juillet : logistique, formation, soutien aux PME, échanges humains, énergie et environnement ».
De notre envoyé spécial à Marseille François Pargny