Selon un livre blanc sur le développement international alternatif des entreprises publié par le cabinet de consultants BearingPoint et Sciences Po Formation continue, les entreprises devraient miser sur les personnes au bas de la pyramide des revenus, soit le « Bottom of the Pyramid » (BOP) pour se développer sur de nouveaux marchés. En effet, souligne l’étude, outre le nombre de personnes concernées (4 milliards d’individus vivant avec moins de 7 dollars par jour), ce segment est largement ignoré par le secteur privé et il y a donc peu de concurrents établis au bas de la pyramide. De plus, servir ce type de consommateurs peut être un moyen d’accéder aux classes moyennes. Plusieurs exemples montrent que le BOP est un marché solvable: ainsi en Afrique, le nombre de souscripteurs aux services de téléphonie mobile est passé de 51,8 millions en 2003 à près de 400 millions en 2010.
Ce livre blanc intitulé « Le développement international autrement » indique en outre dix recommandations pour réussir son implantation. Parmi celles-ci, il conseille notamment d’intégrer les bailleurs internationaux dans la stratégie de financement et de prévoir des stratégies de
sortie d’un pays dès l’arrivée dans celui-ci. Selon les entreprises sondées pour ce livre blanc, 20% des
répondants envisagent d’investir en Afrique dans les prochaines
années
et 76% des
entreprises envisagent un retour dans un pays qu’elles ont quitté.