« L’économie des États-Unis
a été marquée par une reprise lente, mais régulière », observe
l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dans son dernier examen de la
politique commerciale de l’Oncle Sam. « Les chiffres du commerce des marchandises et des services sont nettement
remontés depuis la crise financière de 2009 », précise-t-elle. Avec une
différence de taille, toutefois. Si les services, qui représentent environ 70 %
de la production américaine, affichaient un excédent commercial supérieur à 140
milliards d’euros en 2011, à l’inverse, les marchandises enregistraient un déficit
de plus de 500 millions.
La tendance s’est maintenue
pendant les dix premiers mois de l’année, puisque, d’après notre partenaire, la
base de données GTA-GTIS, la balance des échanges de biens est encore négative de plus de 480 millions
d’euros. De façon précise, malgré une
hausse de 14,49 %, supérieure à celle des importations (+ 13,66 %) entre
janvier et octobre 2012, les exportations à près de1 002 milliards
d’euros, ont été inférieures au montant des achats extérieurs, qui a
dépassé 1 484 milliards.
L’OMC note que les États-Unis ont
conclu trois accords de libre échange avec la Corée du Sud, la Colombie et le
Panama et défend l’établissement d’un accord commercial régional, l’Accord de
partenariat trans-pacifique et « de relations commerciales normales
permanentes » avec la Russie.
S’agissant des droits de
douane, « la moyenne simple des droits en 2012 reste assez
faible, à 4,7%, mais il y a une forte dispersion de la structure tarifaire »,
note l’institution internationale, avec, notamment, des crêtes pouvant atteindre 350 % dans le tabac. La grande majorité des crêtes (50 % environ)
concernerait aussi le textile et les vêtements, puis les produits agricoles (35
%) et les chaussures (7 %), alors que le système d’admission en franchise de
droits concerne principalement le la construction mécanique et l’électronique et
les sous-secteurs de la chimie, de l’acier et du papier.
Dans l’agriculture, le café est principalement
acheté au Brésil et en Colombie, les boissons distillées en France, au
Royaume-Uni et au Mexique, la bière au Mexique et aux Pays-Bas, la viande
bovine au Canada, en Nouvelle-Zélande et Australie.
Le marché américain n’est pas un eldorado. Il
est difficile. L’administration peut être procédurière, voire protectionniste.
Par exemple, des redevances sont réclamées dans le domaine agricole et des
droits d’accise, indique l’OMC. Il est donc important de connaître les clés du
marché, comme le montre Le MOCI dans son dernier Guide Business États-Unis, à
paraître le 10 janvier 2013. Plusieurs secteurs porteurs y sont plus
particulièrement analysés, comme les technologies de l’information et de la
communication, les biens industriels, notamment la mécanique, et
l’agroalimentaire.
En matière
d’investissement direct étranger (IDE), l’OMC rappelle que les États-Unis ont
le principal récipiendaire dans le monde, avec un montant d’environ 272
milliards d’euros l’an dernier. Depuis juin 2011, de nouvelles mesures de
facilitation des IDE sont introduites, avec, en particulier, la création, dans
le cadre de l’initiative SelectUSA ,
d’un organisme public centralisé de promotion de l’investissement.
François
Pargny
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A noter
Parution le 10 janvier prochain
du Guide Business 2013 sur les Etats-Unis dans le magazine Le MOCI n°1829