Spécialisée dans la fertilisation de haute technologie et basée à Saint Malo, Timac Agro vient d’acquérir une usine au Brésil, où elle possède déjà 13 unités de production. Il s’agit du 7ème investissement industriel de cette filiale du groupe Roulier dans le monde en un an, pour déployer ses fertilisants innovants.
D’après le communiqué publié le 9 février par Timac Agro, acquise auprès du groupe brésilien Bauminas, la nouvelle usine est située à Camaçari, dans l’État de Bahia. Employant 89 personnes, le site dispose d’une unité de granulation d’une capacité de 100 000 tonnes par an. Timac Agro, dont les opérations au Brésil sont dirigées par Daniel Schneider, compte y développer une production de fertilisants technologiques sur-mesure pour répondre aux besoins spécifiques des agriculteurs. « Camaçari devient la quatrième usine de granulation de Timac Agro dans un marché en forte croissance avec des besoins importants sur des cultures diversifiées comme le soja, le coton, le maïs, la canne à sucre, le café ou encore les fruits et légumes » précise dans un communiqué la société, qui dispose au total de 13 usines au Brésil.
Pour Karina Kuzmak, directrice générale Monde de Timac Aro, il s’agit d’une « étape majeure dans la stratégie de croissance de Timac Agro au Brésil, qui représente notre premier marché ». « Dans cet État-continent, poursuit-elle dans le même communiqué, nous sommes déjà un acteur-clé de la fertilisation technologique. Nous allons ainsi renforcer notre présence dans les états stratégiques du Nord-Est du pays comme Bahia, Espírito Santo, Goiás, Mato Grosso, et dans la partie nord de Sao Paulo e Minas Gerais. Nous connaissons bien cette région puisque nos sites de Candeias et Maceió sont proches. Ces opportunités de synergies industrielles afin de renforcer nos relations étroites avec les agriculteurs en demande de nos produits de rupture, nous laissent entrevoir de belles perspectives. »
Créé en 1959, à Saint-Malo, Timac Agro, activité historique du Groupe Roullier, est le leader mondial de l’innovation en nutrition des sols, fertilisation, biostimulation et production animale avec une présence dans 42 pays, 87 unités industrielles proches des bassins agricoles locaux, et un effectif global 7200, dont 900 en France.
« L’entreprise mise sur l’innovation agronomique et industrielle pour proposer des solutions efficientes et responsables mises au service de toutes les agricultures et de la souveraineté alimentaire des pays dans lesquels elle est implantée » précise le communiqué. Elle s’appuie sur une démarche scientifique « unique au monde », selon elle, pour « créer et fabriquer des produits qui concilient performance agronomique, c’est-à-dire hauts rendements, et performance environnementale, c’est-à-dire diminution des impacts ». D’où leur nom de « produits technologiques », adaptables à chaque cas d’agriculteur (sol, culture, etc.).
Une de ses forces sur le plan commercial est de s’appuyer sur une armada d’experts « terrain », des technico-commerciaux qui vont au-devant des besoins des agricultures avec une approche fine : dans le monde ils sont 3600, et près de 1000 pour le seul Brésil, où l’entreprise dispose de 14 unités de production avec la dernière acquisition. Elle emploie 2100 personnes.
Le succès au Brésil confirme que cette approche innovante et sur-mesure du groupe français séduit dans les marchés étrangers. Il multiplie d’ailleurs les implantations industrielles dans le monde, sept en un an à peine. Outre la dernière unité acquise au Brésil, le groupe a ainsi tissé sa toile, ces derniers mois, aux « États-Unis, Kenya, Turquie, Chili, Roumanie et Argentine. « Ces développements, dans un contexte international complexe, illustrent notre volonté d’accélérer notre implantation industrielle au plus près de nos clients, souligne encore sa directrice générale. Notre modèle unique, grâce à nos représentants terrain, nous permet de proposer des solutions flexibles et innovantes, fabriquées localement et adaptées aux spécificités géographiques afin de répondre aux enjeux de rendement, de qualité et de respect de l’environnement ».