L’institut de recherche chinois Hurun, basé à Shanghai, vient de publier son quatrième Global 500, classement annuel des 500 plus grandes sociétés privées au monde en fonction de leur capitalisation boursière. Six entreprises françaises sont présentes parmi le top 100, de ce classement dominé par les multinationales américaines et chinoises.
Le premier groupe français du classement de Hurun arrive à la 19e place : LVMH a perdu une place par rapport à la précédente édition. Autre star tricolore des marchés étrangers, L’Oréal gagne 15 places et se hisse à la 37e place, tandis qu’Hermès en gagne 19 et arrive 48e. Ce contingent tricolore est complété par Total (58e, équ.), Sanofi (95e, + 11 places). Sur les 100 premières entreprises, seules cinq sont tricolores. A noter, l’entrée de Capgemini au top 500 (487e, + 30 places).
Les neuf premières places sont occupées par des entreprises américaines, suivies par le géant chinois des semi-conducteurs, TSMC. Apple conserve son titre d’entreprise la plus valorisée au monde, à 2 700 milliards de dollars (Md USD), enregistrant une hausse annuelle de 12 %. Microsoft est deuxième avec 2 500 Md EUR (39 %) et présente la plus forte progression de l’année. Alphabet est troisième, avec une hausse de 18 %, à 1,6 Md USD, et Amazon quatrième, avec une hausse de 13 %, à 1,4 Md USD.
La Chine, deuxième pays contributeur
Le global 500 a augmenté de 12 %, soit 5,9 Md USD, d’une année sur l’autre, pour atteindre une valeur totale de 52,7 Md USD. Par pays, les Etats-Unis dominent avec 261 entreprises, soit 52% du classement, et 65% de la valeur totale. La Chine arrive en deuxième position avec 33 entreprises, suivie par le Japon (28) et le Royaume-Uni (23). En outre, le Canada a détrôné l’Inde à la cinquième place avec 20 entreprises.
Microsoft a réalisé la plus forte progression (+ 39 %, soit 708 Md USD supplémentaires), devant Nvidia (+ 697 Md USD grâce à ChatGPT, suivi par Meta platforms (+ 466 Md USD). 48 entreprises sont entrées au classement dont le négociant en matières premières Vitol, basé aux Pays-Bas (66 Md USD), et OpenAI, la société mère de ChatGPT (50 Md USD).
Les services financiers perdent du terrain
Les entreprises de logiciels et de services ont été les plus grandes gagnantes de l’année, suivies par les semi-conducteurs et les médias et divertissements. Les sociétés de logiciels et de services ont augmenté leur valeur de 1,4 Md USD.
En revanche, les services financiers ont été affectés par les hausses de taux d’intérêt et les incertitudes mondiales, les télécommunications par l’essor des services en nuage et de la messagerie instantanée, et l’énergie par la chute des prix du pétrole et l’offre excédentaire d’énergies renouvelables.
Si des entreprises de grands pays émergents (Inde, Chine) sont présentes dans ce classement élaboré par l’institut chinois, d’importants pays en termes de part du PIB mondial sont absents. C’est le cas notamment de l’Iran, la Turquie, la Pologne, la Thailande, Israël et la Norvège.
Sophie Creusillet