Entreprises : les Moonbikes tout schuss à l’international  

Créés en 2018, les scooters des neiges électriques MoonBikes ont depuis conquis les montagnes nord-américaines et scandinaves. La PME savoyarde a franchi de nouvelles étapes et réalise désormais 80 % de son chiffre d’affaires à l’international.

Sillonner les massifs enneigés sans effort, sans bruit et sans pollution, c’est le pari relevé par la jeune pousse annécienne MoonBikes et ses engins éponymes.

Electriques (3 heures d’autonomie revendiquées avec deux batteries), faciles d’entretien (moins de 200 pièces, pas de chaîne ni de courroie) et efficaces (système de propulsion à haut rendement  protégé par un brevet), ces scooters des neiges sont désormais présents dans 20 pays.

Au total, la startup a vendu 500 exemplaires et décuplé son chiffre d’affaires entre 2020 et 2022 pour atteindre 3 millions d’euros (M EUR). Ils sont produits dans l’usine d’assemblage Bosch de Marignier, à une cinquantaine de kilomètres d’Annecy.

La jeune pousse a ouvert des bureaux
aux Etats-Unis et en Suède

En octobre 2021, MoonBikes a levé 4,5 M EUR pour accélérer son développement à l’international avec les États-Unis et le Canada en ligne de mire. Dans la foulée, une filiale a été créée à Boulder, dans le Colorado, pilotée directement sur place par le P-dg de l’entreprise, Nicolas Muron, et deux personnes ont été recrutées pour l’épauler.

Aujourd’hui la jeune pousse entend développer son réseau et se positionner prioritairement sur quatre zones : Amérique du Nord-Canada, Scandinavie (l’entreprise dispose d’un bureau en Suède), Allemagne-Autriche-Suisse, et Europe du sud (France en tête, Italie et Espagne).

Malgré un contexte réglementaire complexe (à l’inverse des États-Unis, par exemple, la France interdit l’usage individuel et circonscrit la circulation à des « parks »), les MoonBikes surfent sur la vague verte de la mobilité douce. L’entreprise, labellisée entreprise innovante par Bpifrance, vise 40 M EUR de chiffre d’affaires à l’horizon 2025, soit 5 000 véhicules vendus sur un marché mondial estimé à 30 milliards d’euros.

Sophie Creusillet