L’enjeu de l’attractivité internationale pour l’emploi est loin d’être négligeable. Les entreprises sous contrôle américain sont les entités sous contrôle étranger qui emploient le plus de monde en France, devant les entreprises à capitaux allemands, selon une note récemment publiée par l’Insee*. Sans le Royaume-Uni, le poids de l’Union européenne tombe à 44 %.
Bien que représentant seulement 0,6 % du nombre d’entreprises enregistrée en France en 2019, dans les secteurs marchands non agricoles et non financiers, les sociétés sous contrôle étranger emploient 2,2 millions de personnes, soit 13 % des effectifs des secteurs concernés, souligne la note de l’Insee. Elles génèrent aussi 173 milliards d’euros de valeur ajoutée, soit 17 % de la valeur ajoutée totale des entreprises de ces secteurs.
En termes de répartition géographique des origines, quinze pays concentrent 95 % de l’emploi sous contrôle étranger en France dans ces secteurs.
La part de l’UE tombe à 44 % avec le Brexit
Au top 3 des nationalités d’origine des actionnaires, loin devant viennent les États-Unis avec 512 000 emplois. L’Allemagne est numéro 2 avec 325 000 emplois, suivie par la Suisse avec environ 299 000.
Comme l’indique l’Insee, l’Union européenne (UE) reste la première origine des pays en 2019, cumulant 53 % des emplois des sociétés sous contrôle étranger si l’on inclut le Royaume-Uni, encore formellement membre de l’UE en 2019 : les Pays-Bas (166 400), Royaume-Uni (164 500), Belgique (130 800), Suède (76 000), Italie (73000), Luxembourg (71800), Espagne (56900), Danemark (38000), Irlande (31400).
Cependant sans le Royaume-Uni, la proportion tombe à 44 %.
Avec le Brexit, le Royaume-Uni devient ainsi le troisième pays tiers d’origine des plus gros employeurs français sous contrôle étranger, derrière les États-Unis et la Suisse. Parmi les autres pays importants, le Japon (103 200), le Canada (21 200) et la Chine (20 400).
44 % de cet emploi sous contrôle étranger se concentre dans des ETI (entreprises de taille intermédiaires) et 41 % dans les grandes entreprises. A noter également que l’industrie manufacturière (32 % de l’emploi), le commerce (25 %) et les services administratifs et de soutien (23 %) sont les trois premiers secteurs où se concentrent les emplois des sociétés sous contrôle étranger.
Les ETI françaises plaisent aux investisseurs étrangers : en comparaison, les multinationales françaises comptent seulement 31 % de leur emploi en France dans les ETI, et 63 % dans les grandes entreprises.
CG
*Insee Focus n° 256 parue le 10/12/2021. Pour télécharger la note de l’Insee, cliquez ICI