Le groupe LBA (barrières automatiques, herses de protection, etc.) veut accélérer à l’export. Il vise 10 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’international en 2023, grâce notamment à l’ouverture d’une filiale en Espagne.
Le groupe lyonnais LBA n’est pas néophyte en matière d’export. Le spécialiste français de la sécurisation périmétrique (barrières levantes automatiques ou manuelles, bornes de protection, herses etc.), né de la fusion récente entre La Barrière Automatique et Amco les Escamotables, réalise déjà 15 % de ses 30 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’international.
Ses produits sont commercialisés dans une vingtaine de pays, principalement en Russie (où elle dispose d’une filiale depuis cinq ans), au Moyen-Orient, au Mexique, au Maroc et en Turquie.
C’est ainsi que 90 % de son chiffre d’affaires à l’étranger sont réalisés grâce à ses barrières automatiques pour les marchés autoroutiers, en particulier italiens et turcs. « Des contrats importants ont encore été signés récemment avec des sociétés autoroutières italiennes et marocaines », signale Hélène Lorenzi-Hardouin, directrice générale adjointe de la PME.
10 millions à l’export sous deux ans
Pour autant, le groupe LBA s’engage désormais dans une nouvelle étape de son développement international, d’une autre envergure. Hélène Lorenzi-Hardouin affiche les chiffres sans complexe : sous deux ans, l’entreprise vise un doublement de son activité export, soit 10 millions d’euros en 2023.
Pour y parvenir, elle a décidé de miser sur l’Espagne. Elle vient d’y ouvrir une filiale dont l’ambition n’est rien de moins que de faire de ce pays « un second marché national ».
En clair, contrairement à la plupart des autres pays vers lesquels le groupe exporte, il s’agira de commercialiser en Espagne les quatre marques et l’ensemble de la gamme de produits proposés par LBA. Tout en continuant de fabriquer l’ensemble de ses produits dans ses deux usines françaises implantées en banlieue lyonnaise et dans le Gard.
« L’objectif est d’avoir un grand nombre de clients en Espagne comme c’est le cas en France : des installateurs de systèmes, des municipalités, des opérateurs de transport etc. Contrairement à d’autres pays, comme le Maroc par exemple, où nous travaillons avec un seul gros client. Nous souhaitons dupliquer en Espagne notre modèle français de distribution », explique Michele Ganz, tout nouveau directeur commercial national et export.
Pilotage depuis Barcelone avec vue sur l’Amérique latine
L’homme, italien et diplômé de droit international, peut se prévaloir d’une expérience forte à l’international : il a travaillé sept ans pour AD comme commercial de panneaux publicitaires à destination du Maghreb, notamment. Il avait ensuite rejoint le département autoroutier d’Aesys, comme premier commercial export, puis Tecsidel comme directeur commercial et marketing. Il y avait notamment développé le business en Amérique du Sud.
Michele Ganz est basé à Barcelone, siège de la nouvelle filiale de LBA, où il est épaulé par une équipe de trois personnes. « Nous avons choisi de cibler prioritairement l’Espagne car l’image du Made in France y est très bonne. De plus, les besoins y sont importants. Avec une filiale sur place, des salariés espagnols, cela nous permettra de mieux pénétrer ce pays et de répondre aux appels d’offres publics espagnols », explique Michele Ganz.
Le nouveau directeur export a, d’ores et déjà, une autre idée derrière la tête. En s’affichant en Espagne, il compte également entrer plus facilement sur les marchés de l’Amérique du Sud. « LBA vendait déjà au Mexique par exemple, mais il s’agissait de ventes spot. L’ambition est d’installer des relations durables, et sur l’ensemble des gammes », conclut-il.
Stéphanie Gallo