Plus de 400 alumni du Club des V.I.E « Volontaires Internationaux pour Entreprendre » étaient réunis le 11 octobre dernier dans les salons Second Empire de l’hôtel du ministre des Affaires étrangères et du développement international pour célébrer le dixième anniversaire du Club V.I.E lors d’une réception donnée au Quai d’Orsay en présence de son hôte Jean-Marc Ayrault (notre photo).
Créé en 2006 à l’initiative d’Ubifrance –ancienne appellation de Business France-, le Club des V.I.E est le réseau rassemblant d’anciens VSNE (volontaire au service national en entreprise), CSNE (coopérant du service national en entreprise), VIE (volontaire international en entreprise) et VIA (volontaire international en administration).
Cette soirée d’anniversaire du Club V.I.E a donc été l’occasion pour son président, Antoine Vernholes, de rappeler le maillage et le dynamisme de ce réseau qui fédère une communauté d’anciens volontaires et coopérants internationaux basés en France et à l’étranger. « Le Club, c’est aujourd’hui 10 450 membres, on est présent dans 177 villes de 56 pays à travers le monde », a indiqué Antoine Vernholes.
Lors de cette soirée, a également été célébré le « 10 000ème membre du Club V.I.E ». Anne Dervilly, ancienne VIE en Sierra Leone, où elle était ingénieure travaux et a suivi un chantier portuaire à Freetown pour le compte de Bolloré Africa Logistics, s’est ainsi vue remettre un billet d’avion «open » d’Air France, partenaire du Club V.I.E, d’une valeur de 1 500 euros pour continuer à voyager.
Doubler le nombre de membres du Club V.I.E d’ici le printemps 2018
Le Club ambitionne de se développer rapidement pour doubler le poids de sa communauté, avec l’objectif d’atteindre les « 20 000 membres dans dix-huit mois », a ainsi révélé Antoine Vernholes. « Mais, a-t-il continué, avec une plus grande part de VIA et de CSN et VSN, qui ne représentent aujourd’hui que 10 % des membres du Club ». En outre, cela signifie que 90 % des membres sont représentés par des VIE, « c’est ce qui explique la moyenne d’âge qui tourne autour de 30 ans », a expliqué le président du Club V.I.E.
« Aujourd’hui, nous allons célébrer le 10 000ème membre et les 10 ans du club, ce sont de jolis chiffres », a insisté Muriel Pénicaud, directrice générale de Business France, qui participait également à cette soirée lors de son discours. « C’est quand même une aventure incroyable, parce que 10 000 V.I.E au bout de 10 ans, c’est énorme, c’est un énorme réseau, et le potentiel est plus grand puisque l’on a dépassé le 60 000ème volontaire (VIE, VIA, VSN, CSN) il y a quelques mois », s’est-elle réjouie.
Et atteindre les 10 000 volontaires internationaux en poste d’ici la fin 2017
« Sous l’amicale pression et orientation des ministres Jean-Marc Ayrault et Matthias Fekl, nous nous sommes engagés [Business France] à aller vers les 10 000 VI (VIE et VIA) », a dévoilé la dirigeante de Business France, qui a exprimé « une requête » à l’encontre des membres du Club, dont elle a invité les anciens VIE et VIA présents dans l’audience à promouvoir le dispositif auprès des entreprises. « Nous avons besoin de votre aide », a-t-elle ainsi lancé à son auditoire au moment de clôturer son intervention. En effet, si du côté des candidats au V.I.E les demandes affluent, a contrario, les offres d’entreprises manquent. Bien que pour les groupes du CAC 40, comme l’a rappelé Muriel Pénicaud, le V.I.E constitue un vivier pour le recrutement de leurs talents à l’international, les entreprises moins grandes, à l’instar des PME et ETI, souvent, ne connaissent pas encore ce dispositif.
« Le V.I. est un levier qui ne concerne pas que les grandes entreprises mais aussi nos PME, nos ETI, à leur conquête de nouveaux marchés et à leur présence à l’étranger », faisait ainsi remarquer Jean-Marc Ayrault lors de son intervention. « Business France, a-t-il poursuivi, a un projet, une ambition, c’est d’atteindre le chiffre de 10 000 V.I.E d’ici la fin de l’année 2017, et c’est possible ». Cependant, a-t-il alerté, « les entreprises, en particulier les PME et les ETI, doivent encore être davantage informées de ce dispositif dans toutes les régions ».
Le ministère des Affaires étrangères et du développement international (Maedi) est « totalement engagé pour la mise en œuvre de cet objectif », a précisé Jean-Marc Ayrault, rappelant la forte présence des jeunes VIA (volontaires internationaux en administration) au sein du réseau diplomatique. Celui-ci accueille près de 1 000 VIA répartis dans une centaine de pays avec des fonctions très diverses, qui travaillent au service de la politique d’influence de la France dans les chancelleries diplomatiques. « Aujourd’hui, au Quai d’Orsay, pas moins de 33 ambassadeurs et 18 consuls en fonction dans notre réseau diplomatique et consulaire ont suivi ce parcours du VIA », a rappelé le ministre.
Venice Affre