Après trois éditions à New York (en 2014, 2015 et 2016) et une quatrième à San Francisco, les 9 et 10 janvier derniers, La French Touch Conference traverse l’Atlantique, une première. Cet événement international itinérant visant à créer un pont entre l’écosystème entrepreneurial français et les différents écosystèmes dynamiques à travers le monde, fondé il y a trois ans par l’entrepreneur français du digital Gaël Duval – fondateur entre autres du 1er site spécialisé dans la réduction des factures JeChange.fr–, se décline dans une nouvelle version, parisienne, cette fois-ci. Elle se tiendra le 14 juin en plein cœur du IXème arrondissement de Paris au sein de l’espace de co-working de 12 000 m² WeWork France, installé rue Lafayette, un concept venu tout droit de New York. Le décor est planté. Quel est l’objectif de la manifestation ? Le Moci a interrogé son fondateur pour en savoir plus.
Gaël Duval est depuis une vingtaine d’années très impliqué dans l’écosystème français du digital. Dans le cadre de son soutien, il cofonde France Digitale dont il est administrateur de 2012 à 2014. Il est également membre du Conseil national du numérique depuis février 2016 et continue à présider La French Touch Conference. À Paris, son objectif sera double : d’abord favoriser l’interaction entre les écosystèmes français et internationaux dans tous les domaines d’innovation alliant créativité et numérique (la mode, l’agroalimentaire, le smart city, le cloud…); et promouvoir la France comme un territoire d’innovation auprès des entrepreneurs et investisseurs étrangers. L’événement vise en effet à mettre en avant des réussites françaises à l’étranger méconnues.
Célébrer le dynamisme de l’écosystème entrepreneurial français à l’international
« La France est un des rares pays au monde avec une culture qui allie créativité et numérique », commente Gaël Duval, mais elle est moins bien connue en France qu’à l’étranger. L’événement a été initié à Paris « pour mettre en valeur la diaspora française de l’entrepreneuriat ». « On a les meilleurs entrepreneurs, ils sont connus à l’étranger mais, déplore Gaël Duval, ils ne sont pas du tout connus en France ». Ce sont ces entrepreneurs français qui ont réussi hors de France qui viendront donc témoigner à Paris pour raconter leur parcours à l’étranger.
Et de citer quelques exemples de success stories à la française : Morgan Hermand-Waich, fondateur aux États-Unis en 2011 du site de vente en ligne de lingerie et de mode Adore Me, devenu en moins de trois ans et demi le challengeur français du géant américain Victoria’s Secret. Autre exemple, la marque de bijoux vendus en ligne AUrate de la Française Sophie Khan, qui cartonne aux États-Unis. Les époux Olivier et Isabelle Chouvet ont, eux, cofondé à Shanghai le site de vente privée de produits de luxe Glamour Sales. Ou de citer encore Alexandre Dayon qui est devenu President et Chief Product Officer de l’éditeur californien de logiciels Salesforce, expert dans les services de cloud, basé à San Francisco.
Autre objectif : inciter les talents français à accélérer à l’international. En France, il y a des entreprises qui ont une culture de l’innovation et de la tech, à l’instar de Vente privée ou de Vestiaire collective, « mais qui ont tendance à partir trop tardivement à l’international », constate encore Gaël Duval. L’édition parisienne de La French Touch Conference vise ainsi à mettre en valeur et promouvoir ces talents français de l’innovation pour leur permettre d’accroître leur levée de fonds et de se développer à l’international.
250 entreprises attendues
Quelque 250 personnes sont attendues pour cette première édition parisienne, dont une centaine de speakers parmi lesquels des personnalités comme le serial entrepreneur Jérôme Lecat, cofondateur de Scality, expert mondial du stockage cloud, basé à Paris et San Francisco. Parmi les 150 participants du monde entier, il y aura aussi « des corporate (grands groupes), des start-up et des PME », détaille le président de La French Touch Conference.
Comment est financée l’initiative ? « C’est une démarche privée », insiste l’entrepreneur, dont la manifestation se finance par du sponsoring et la vente de tickets d’entrée à la conférence, avec un tarif qui varie de 100 à 800 euros selon la formule.
Un modèle qu’il a l’intention d’exporter dans d’autres pays. Faute de budget, l’édition à Shanghai de La French Touch Conference, qui devait initialement se tenir en octobre 2016, n’a pas pu se concrétiser. « Mais, assure Gaël Duval, on souhaite la faire, on a la volonté d’aller à l’international ». L’entrepreneur regarde également vers l’Afrique, où l’écosystème de start-up est en plein essor. À suivre donc.
Venice Affre
Pour en savoir plus :
http://lafrenchtouchconference.net/paris/2017/