ENI, le groupe pétrolier italien, a annoncé hier 29 août avoir signé avec le CNT, l’organe politique de la rébellion libyenne, un accord pour reprendre ses activités pétrolières et fournir du carburant à la population. Selon Le Monde.fr, un communiqué de la société pétrolière a précisé que dans le cadre de cet accord, ENI et le CNT « s’engagent à recréer les conditions pour une reprise complète et rapide des activités d’ENI dans le pays et à mettre en œuvre ce qui est nécessaire pour relancer le gazoduc Greenstream » . La Libye fournissait environ un quart des besoins en pétrole et 10 % du gaz italien, notamment via ce gazoduc, qui relie la Sicile.
Toujours selon ENI, celle-ci aidera le CNT à évaluer l’état des infrastructures énergétiques
afin de définir les interventions nécessaires au redémarrage des
activités de production. Le groupe italien s’est par ailleurs engagé à « effectuer
une première fourniture de produits pétroliers raffinés au CNT, afin de
contribuer aux besoins essentiels et urgents de la population libyenne », a-t-il ajouté. Cette annonce a de quoi rassurer quelque peu l’ex puissance coloniale, qui, faute d’avoir été à la pointe de l’appui à la rébellion, s’inquiète de la montée en puissance des intérêts des pays leaders de la coalition, comme la France, la Grande Bretagne ou les Etats-Unis, voire les pays du Golfe comme le Qatar ou les Emirats arabes unis.